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L'histoire qui pèse et l'octroi de visas Chevènement parle des relations algéro-françaises



L'ancien ministre français, Jean-Pierre Chevènement, président de l'association France-Algérie, mais néanmoins candidat à l'élection présidentielle française de 2012, ambitionne de donner un souffle nouveau aux relations algéro-françaises. Il compte assumer le passé tout en ayant un regard tourné vers l'avenir. Jean-Pierre Chevènement, dans un entretien accordé à l'Aps, développe sa politique en la matière et appelle à « faire bouger les lignes entre la France et l'Algérie ». Dans ce cadre, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et président de l'association France-Algérie évoque la grandeur des deux pays « qui doivent être capables, l'un et l'autre, d'assumer tout le passé et regarder ensemble vers l'avenir » et affirme « comprendre la mémoire douloureuse qui pèse sur les Algériens ». Chevènement estime qu' « il y a une passion dans la relation franco-algérienne », qu'il qualifie de « positive et chargée d'avenir » et qu'il serait, selon lui « dommage de laisser s'éteindre en se teintant progressivement d'indifférence ». Pour sa part, le président de l'association France-Algérie, lui, assure rester « fidèle à l'engagement de regarder vers l'avenir, travailler à l'amitié et à la coopération de nos deux peuples, grands pays riverains de la même mer qui s'unissent de liens humains exceptionnels ». Mais, il estime que les efforts doivent venir des deux pays et il confie que l'Algérie « pourrait contribuer à travailler à cette amitié par quelques décisions symboliques », notant que « c'est un travail nécessaire, incontournable, patient, difficile ». Il prévient que dans le cas contraire, la « mémoire douloureuse » risque d'être instrumentalisée et de produire encore aujourd'hui des effets politiques irrationnels du point de vue des intérêts de l'Algérie comme de la France. Il estime qu'il ne faut pas « ressasser » le passé chez les uns comme chez les autres, mais, dit-il « nous servirons mieux nos patries en nous tournant ensemble vers l'avenir et en regardant chez l'autre ce qu'il y a de positif et qui peut être mobilisé dans l'intérêt mutuel ». Il estime également que l'exploitation perverse de « la mémoire douloureuse » ne sert pas « l'intérêt des deux pays », recommandant que « dans le désordre international actuel, il faut privilégier la construction d'une entente politique très large entre nos deux pays ». Dans ce sens, dit-il, il faut comprendre le colloque qu'organisent à Paris, le 17 décembre l'association « l'Algérie et la France au XXIe siècle ». Devoir de mémoire toujours, Jean-Pierre Chevènement, est interpellé sur les massacres du 17 Octobre 1961. Le candidat à la présidentielle française de 2012, a rappelé que déjà, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, il avait « mené une enquête sur ces évènements », expliquant que « le caractère emblématique de cette manifestation, dans le contexte politique de l'époque (la fin de la Guerre d'Algérie), lui donne son poids et justifie qu'elle puisse devenir le symbole de la lutte des Algériens en France ». Il souligne qu'on ne peut cependant séparer cette répression disproportionnée de tous les massacres qui ont endeuillé cette période paroxystique et dont « il m'est arrivé d'être le témoin », estimant que seule la reconnaissance de ces faits « fera progresser la conscience ». Evoquant le dossier de la circulation des personnes entre la France et l'Algérie, il rappelle que du temps où il faisait partie du gouvernement « le nombre de visas accordés par la France à des Algériens est passé en trois ans (1999-2002) de 50.000 à 250.000 », notant que cette politique a été « resserrée » par les gouvernements qui se sont succédé après 2002. Un resserrement qu'il justifie cependant par « des visas détournés pour nourrir une immigration irrégulière ».
L'ancien ministre français, Jean-Pierre Chevènement, président de l'association France-Algérie, mais néanmoins candidat à l'élection présidentielle française de 2012, ambitionne de donner un souffle nouveau aux relations algéro-françaises. Il compte assumer le passé tout en ayant un regard tourné vers l'avenir. Jean-Pierre Chevènement, dans un entretien accordé à l'Aps, développe sa politique en la matière et appelle à « faire bouger les lignes entre la France et l'Algérie ». Dans ce cadre, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et président de l'association France-Algérie évoque la grandeur des deux pays « qui doivent être capables, l'un et l'autre, d'assumer tout le passé et regarder ensemble vers l'avenir » et affirme « comprendre la mémoire douloureuse qui pèse sur les Algériens ». Chevènement estime qu' « il y a une passion dans la relation franco-algérienne », qu'il qualifie de « positive et chargée d'avenir » et qu'il serait, selon lui « dommage de laisser s'éteindre en se teintant progressivement d'indifférence ». Pour sa part, le président de l'association France-Algérie, lui, assure rester « fidèle à l'engagement de regarder vers l'avenir, travailler à l'amitié et à la coopération de nos deux peuples, grands pays riverains de la même mer qui s'unissent de liens humains exceptionnels ». Mais, il estime que les efforts doivent venir des deux pays et il confie que l'Algérie « pourrait contribuer à travailler à cette amitié par quelques décisions symboliques », notant que « c'est un travail nécessaire, incontournable, patient, difficile ». Il prévient que dans le cas contraire, la « mémoire douloureuse » risque d'être instrumentalisée et de produire encore aujourd'hui des effets politiques irrationnels du point de vue des intérêts de l'Algérie comme de la France. Il estime qu'il ne faut pas « ressasser » le passé chez les uns comme chez les autres, mais, dit-il « nous servirons mieux nos patries en nous tournant ensemble vers l'avenir et en regardant chez l'autre ce qu'il y a de positif et qui peut être mobilisé dans l'intérêt mutuel ». Il estime également que l'exploitation perverse de « la mémoire douloureuse » ne sert pas « l'intérêt des deux pays », recommandant que « dans le désordre international actuel, il faut privilégier la construction d'une entente politique très large entre nos deux pays ». Dans ce sens, dit-il, il faut comprendre le colloque qu'organisent à Paris, le 17 décembre l'association « l'Algérie et la France au XXIe siècle ». Devoir de mémoire toujours, Jean-Pierre Chevènement, est interpellé sur les massacres du 17 Octobre 1961. Le candidat à la présidentielle française de 2012, a rappelé que déjà, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, il avait « mené une enquête sur ces évènements », expliquant que « le caractère emblématique de cette manifestation, dans le contexte politique de l'époque (la fin de la Guerre d'Algérie), lui donne son poids et justifie qu'elle puisse devenir le symbole de la lutte des Algériens en France ». Il souligne qu'on ne peut cependant séparer cette répression disproportionnée de tous les massacres qui ont endeuillé cette période paroxystique et dont « il m'est arrivé d'être le témoin », estimant que seule la reconnaissance de ces faits « fera progresser la conscience ». Evoquant le dossier de la circulation des personnes entre la France et l'Algérie, il rappelle que du temps où il faisait partie du gouvernement « le nombre de visas accordés par la France à des Algériens est passé en trois ans (1999-2002) de 50.000 à 250.000 », notant que cette politique a été « resserrée » par les gouvernements qui se sont succédé après 2002. Un resserrement qu'il justifie cependant par « des visas détournés pour nourrir une immigration irrégulière ».
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