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L'héroïsme dans la défaite


L'héroïsme dans la défaite
Faut-il prendre le classement de la Ligue 1 à l'envers pour que la normalité des choses s'établisse ' Quand on jette un coup d'?il sur ce classement il apparaît clairement que quelque chose ne tourne pas rond à savoir que la dernière place est occupée par le club dont on disait qu'il allait tout rafler au vu des moyens dont il dispose et de son immense popularité, la première du pays dans ce sport qu'est le football. C'est peu de dire que le Mouloudia d'Alger, c'est de lui qu'il s'agit, est taxé par la majorité des clubs comme le pistonné du groupe vu que son patron n'est autre que la première entreprise publique du pays, voire du continent, à savoir la Sonatrach. Lorsqu'on bénéficie du soutien financier d'un tel mastodonte, il est difficilement acceptable d'aller jouer dans la cour des «petits», ceux dont l'unique souci est de penser au moyen de rester en Ligue 1.Ce Mouloudia qui faisait peur à tout le monde au démarrage de la saison s'est avéré n'être qu'un épouvantail que plus personne ne craint. Il disposait, pourtant, au départ d'un entraîneur qui avait suffisamment fait ses preuves à l'USM El Harrach pour qu'il ait la confiance de tous, en premier celle de ses dirigeants.Mais ces derniers l'ont lâché à la première bourrasque sous l'action d'une montée de la colère de la rue. On s'est toujours demandé ce qui freinait la progression de ce club, pourtant à l'abri du besoin.La réponse est venue en ce que la rue et de pseudo-supporters font peser comme pression sur lui. Sonatrach ou pas, c'est cette rue qui commande au Mouloudia et cela depuis des lustres. Même quand ce club disposait du statut d'amateur, mais sous la coupe de l'entreprise pétrolière, c'est de l'extérieur que venait la plus grosse pression et c'est sous la poussée de cette force extérieure que les responsables du club agissaient. Ces derniers se sentaient obligés de se soumettre à cette espèce de diktat de peur que les choses dégénèrent.La même situation prévaut aujourd'hui avec une direction qui ne sait plus où donner de la tête pour se donner de l'air. Malgré tous les moyens que Sonatrach a injectés dans ce club, le Mouloudia est bien dernier du classement de la Ligue 1. Ses dirigeants vont, alors, jusqu'à diffuser un communiqué dans lequel ils félicitent les joueurs et le staff technique pour le match «héroïque» livré face à l'USM Alger. Le problème est que cet héroïsme a été sanctionné d'une défaite, la troisième de suite pour un club complètement à la dérive sur le plan des résultats sur le terrain.Comme il faut savoir calmer la rue, ces mêmes dirigeants annoncent qu'ils sont à la recherche d'un entraîneur de grand calibre. Leur choix s'est tout d'abord porté sur un Bazdarevic qui ne passe pas pour un grand expert en la matière sinon les offres d'embauche ne devraient pas lui manquer en France.Les voilà qu'ils parlent d'Artur Jorge, un entraîneur champion d'Europe avec le FC Porto en 1986 mais dont la particularité est qu'il ne coache plus depuis 2006, à savoir depuis son limogeage du club français de Ligue 2 de l'US Créteil qu'il avait mené à la relégation et qui en 2007 avait été refusé par les Iraniens pour entraîner leur équipe nationale. Si avec lui le Mouloudia s'en sort, tant mieux pour les deux, mais gare à l'échec qui risque bien de mener ce club vers un abîme d'où il aura bien du mal à sortir.




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