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L'exécutif libyen insiste sur le départ des troupes étrangères



La présence de forces étrangères et de mercenaires dans le pays est devenue une sérieuse préoccupation pour l'exécutif, qui fait de leur départ une de ses priorités.Les autorités libyennes de transition ont réitéré leur appel pour le retrait des mercenaires et des forces étrangères de ce pays en plaidant pour un calendrier qui doit être fixé par le Comité militaire 5+5 sous l'égide de l'ONU, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
La réunification de l'institution militaire, qui était le point essentiel d'une rencontre, dimanche, du premier adjoint du président du Conseil présidentiel en Libye, Moussa al-Kouni, avec les commandements de l'armée libyenne dans le sud du pays, fait figure de première priorité pour le nouvel exécutif unifié.
"La réunification de l'institution militaire permettra de consolider l'unité et la souveraineté libyenne, deux conditions indispensables pour l'organisation des prochaines élections à la date prévue, à savoir le 24 décembre de l'année en cours", a affirmé Moussa al-Kouni sur son compte Twitter. La rencontre du premier adjoint du président du Conseil présidentiel avec les commandements de l'armée du Sud s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres initiée par Mohamed al-Manfi, président du Conseil présidentiel, avec l'institution militaire. La réunification de l'institution militaire demeure, toutefois, selon les officiers de l'armée libyenne, délicate, en raison notamment de la présence des forces et mercenaires étrangers en Libye. Le directeur du département de l'orientation morale auprès du Comité militaire mixte libyen (5+5), le général Khaled al-Mahdjoubi, a affirmé récemment dans une déclaration aux médias libyens que "la réunification de l'institution militaire demeure une tâche délicate, compte tenu de la présence des forces et mercenaires étrangers sur le sol libyen".
Le retrait des 20 000 combattants entre les mercenaires et les forces étrangères présents en Libye "doit se faire selon un calendrier qui doit être fixé désormais par le Comité militaire mixte sous l'égide de l'ONU, et ce, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité", a plaidé, dimanche, la cheffe de la diplomatie libyenne, Nadjla al-Mangoush. "Nous demandons le retrait des mercenaires et forces étrangères de toutes les régions libyennes", a souligné Mme al-Mangoush lors de sa visite dans les villes de Gatroun et de Maâbar al-Toum, dans le sud de Tripoli, soulignant que "les autorités libyennes veulent préparer les prochaines élections loin des armes et de la violence". Mme al-Mangoush affirme, à ce titre, que "les nouvelles autorités libyennes ne ménagent aucun effort pour recouvrer la totalité de la souveraineté de l'Etat libyen". Elle déclare à ce sujet que "la Libye refuse désormais de jouer le rôle de garde-côte dans la région concernant la lutte contre la migration clandestine", appelant "les pays européens à respecter leurs engagements en la matière".
Cependant, la Turquie, qui est concernée par cet appel, a fait savoir, dimanche, que le retrait de ses troupes présentes en Libye "ne sera pas pour bientôt". Plusieurs titres de la presse turque ont relevé dans ce sens que "la présence des forces turques en Libye est légale et que ces dernières ont été déployées suite à une convention en bonne et due forme signée avec l'ancien Gouvernement d'union nationale (GNA)".
En affirmant que le retrait des forces turques de la Libye n'est pas une revendication du gouvernement libyen, mais celle de certains pays étrangers qui exercent une pression sur le gouvernement, un média turc, Hurriet, estime que l'appel de la cheffe de la diplomatie Nadjla al-Mangoush au retrait des forces étrangères turques en est la parfaite illustration.
Relevant aussi que le retrait des forces turques de Libye sera préjudiciable pour la stabilité en Libye, un autre média a pointé du doigt la présence de mercenaires tchadiens, syriens et soudanais qui pose problème.
A. R.
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