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L'Europe cherche un compromis



L'Europe cherche un compromis
« Si l'euro échoue, l'Europe échoue », a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel, appelant, après l'échec des négociations à Bruxelles entre la Grèce et ses créanciers, à un « compromis ». Comme plusieurs politiques, elle y voit un Lehman Brothers en puissance, l'étincelle qui mettra le feu aux marchés financiers, à l'euro et au projet européen tout entier. « Si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l'Europe est perdue », dit-elle, affichant sa disponibilité à une reprise des discussions avec son homologue grec Alexis Tsipras « s'il le souhaite ». Berlin, qui a soutenu un accord entre la Grèce et la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne), reconnaît à Athènes le droit d'organiser un référendum sur les négociations avec ses créanciers, se réserve le droit de prendre ses responsabilités. « Cette négociation a été interrompue samedi par la décision du gouvernement grec. Elle peut reprendre à tout moment », a renchéri le ministre français des Finances, Michel Sapin. « C'est cette négociation qui permettra à la Grèce de surmonter ses difficultés immédiatement et de rester dans l'euro », dit-il. Luis de Guindos, son homologue espagnol, croit en accord. Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, estime qu'il y a « des marges pour la négociation ». « Chacun a envie que la Grèce reste dans la zone euro », dit-il, plaidant pour la poursuite « sans faiblesse » des pourparlers et la multiplication des appels pour convaincre le gouvernement grec d'appeler à voter oui au référendum qu'il a convoqué pour le 5 juillet. « Un non voudrait dire, indépendamment de la question posée, que la Grèce dit non à l'Europe », a déclaré Jean-Claude Junker, le président de la Commission européenne, qui se sent « affligé » et « trahi » par l'échec des négociations. « Je demanderai aux Grecs de voter oui, indépendamment de la question qui leur est posée », dit-il. Tsipras a décrété un contrôle des capitaux, justifié selon lui par le refus des ministres des Finances de la zone euro de prolonger au-delà du 30 juin, le programme d'assistance à son pays qui a reçu depuis 2010, 260 milliards d'euros. Pour éviter les retraits massifs de capitaux qui mettraient en danger les banques grecques et les entraîneraient vers la faillite, il a décidé que les guichets des banques resteront obligatoirement fermés jusqu'au 7 juillet, y compris les filiales en Grèce des banques étrangères. Les Grecs ne pourront plus retirer que 60 euros par jour et les virements vers l'étranger sont interdits.





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