Algérie - A la une

L'Eurogroupe sort le « Plan B »



L'Eurogroupe sort le « Plan B »
L'échéance approche à grands pas. A quelques jours de la date butoir du 30 juin, le processus de négociation entre la Grèce et ses créanciers entre dans une zone de turbulences générées par le risque de défaut de paiement et l'éventualité du Grexit redouté par l'Europe affichant ouvertement le recours forcé au « Plan B ». C'est dans ce climat d'incertitudes que les 18 ministres des Finances de la zone euro, réunis hier à Bruxelles pour la cinquième fois en 10 jours, ont débattu des nouvelles perspectives qui prévoient une prolongation du plan d'aide de 5 mois (jusqu'en novembre) et l'affectation de nouveaux prêts de 15,5 milliards d'euros (12 de l'UE, 3,5 du FMI), en échange d'un redressement budgétaire et de réformes structurelles. Pour éviter le défaut de paiement, une aide d'urgence de 1,8 milliard d'euros est consentie pour permettre le remboursement de la dette due au FMI (1,5 milliard) et éviter ainsi l'imbroglio du 30 juin. Ce « Plan B » sauvera-t-il le processus de négociation de l'impasse accentuée par le refus du Premier ministre grec de céder au diktat de Bruxelles ' Jusque-là, le blocage total persiste entre Athènes et ses créanciers sur la réforme des retraites et de la TVA, mais également sur la question épineuse de la dette colossale (180% du PIB) totalement ignorée. L'idée d'un référendum le 5 juillet sur les propositions des créanciers, annoncée par Alexis Tsipras, dans la soirée de vendredi, a davantage conforté la nécessité d'un plan alternatif en cas d'échec irrémédiable des négociations. Dans ses rencontres avec le président français, François Hollande, et la chancelière Angela Merkel, mais aussi le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, Tsipras a plaidé le passage incontournable par le vote parlementaire sur l'organisation d'un référendum jugé « logique » par Bruxelles. « Je crois que nous serions bien avisés de ne pas rejeter d'un revers de la main la proposition de Tsipras et de dire c'est une manigance », a soutenu le ministre de l'Economie et vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, sur les ondes de la radio Deutschlandfunk. L'initiative de Tsipras, qui s'est engagé à « respecter le résultat quel qu'il soit » pour délivrer le « message de démocratie naissante », a été dénoncée vertement par l'opposition criant à « l'impasse » et appelant à la démission. Néanmoins, la balance penchera inévitablement en faveur du camp de la coalition gouvernementale, forte de la majorité (162 députés sur 300). Elle votera sans surprise pour le « non » et entérinera le projet de consultation populaire.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)