Algérie

L'Etat n'entend pas se faire avoir RACHAT DE MICHELIN PAR CEVITAL


L'Etat n'entend pas se faire avoir RACHAT DE MICHELIN PAR CEVITAL
Une assiette foncière de près de 30 ha en plein centre de la capitaleLe gouvernement algérien semble décidé à faire valoir son droit de préemption dans l'affaire Michelin Algérie.
Le dossier Michelin Algérie est plus que jamais à l'ordre du jour. Son rachat par Cévital semble inéluctable et ce, bien qu'aucun document officiel n'ait été signé chez le notaire. En attendant, l'Etat semble décidé à faire valoir son droit de préemption dans ce dossier qui sent le «stratagème» et qui cache bien d'autres réalités, notamment économiques, foncières, financières et sociales. En effet, échaudé par l'affaire Lafarge-Orascom, le gouvernement algérien semble bien décidé à faire valoir son droit de regard sur les destinées de l'usine algéroise du fabriquant de pneumatiques français, laquelle occupe plus de 29 hectares au coeur de la capitale algérienne. Selon des sources proches du dossier, Abdelmalek Sellal, l'actuel chef de l'Exécutif ne veut pas avaler la couleuvre de la vente au géant de l'agroalimentaire algérien. M.Sellal aura justement déjà instruit ses plus proches collaborateurs, notamment le ministre des Finances et celui de l'Industrie de lui faire parvenir un rapport détaillé sur cette transaction annoncée. Les mêmes sources proches de ce «feuilleton» auraient fait part à des médias en ligne, nationaux et internationaux, à l'instar du célèbre Mediapart, de freiner le processus de vente ou plutôt de liquidation de cette importante entreprise qui emploie quelque 600 salariés. A en croire ces mêmes sources, Sellal aurait été sensible au devenir de ces travailleurs, au cas où le géant de l'agroalimentaire algérien venait à s'emparer du site industriel de Bachdjarrah, à El Harrach. Ainsi, et selon toujours Mediapart, l'urgence consiste désormais à s'opposer à une «liquidation pure et simple» d'un outil productif employant des «centaines de salariés» et «susceptible d'être l'objet d'un scénario autre que celui de faire de l'usine de Bachdjarrah autre chose qu'un entrepôt».
Cette option sera donc a priori défendue bec et ongles par l'Etat, surtout qu'il s'agit ici de se conformer aux dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009 dans laquelle le «droit de préemption» est inscrit pour sauver et relancer le tissu industriel national. Pourquoi l'Etat a-t-il réagi tardivement' Pour ces mêmes sources, la question est en elle-même synonyme de la polémique qu'il y a eu au sein des services concernés par le dossier et du temps pris à «apprécier» le contenu de l'accord entre Michelin Algérie et Cevital. Certes, l'Etat a mis du temps pour réagir dans cette affaire, il aura néanmoins marqué un grand point en prenant le soin d'examiner au plus près les dessous de ce dossier. Ce dernier n'est donc pas clos et la préemption n'est plus une simple éventualité. Celle-ci adviendra dès que Michelin et Cevital franchiront le seuil de l'étude notariale.
Le notaire, «avant de valider le rachat, devra adresser une correspondance au gouvernement pour lui demander si l'Etat souhaite exercer son droit de préemption. Mais plus de trois mois après l'annonce officielle du rachat, les deux parties n'ont pas encore entamé les démarches auprès du notaire», note enfin de son côté notre compatriote en ligne TSA.
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