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L'Etat face au défi de la résorption du chômage


L'Etat face au défi de la résorption du chômage
Dans sa politique de lutte contre le chômage, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs afin de permettre aux jeunes d'avoir un emploi ou de créer leur propre entreprise. Ces dispositifs concernant la création d'emplois et l'encouragement à l'investissement, notamment l'aide au financement des projets Ansej et autres formules aux mêmes objectifs, semblent provoquer l'intérêt des jeunes actuellement à la recherche d'un emploi ou voulant lancer leur propre projet. On constate souvent au niveau des organismes chargés de gérer les différents dispositifs en place une forte affluence de jeunes en quête de financement pour leurs futures entreprises. D'autre part, l'Agence nationale de l'emploi (Anem) a permis la résorption un tant soit peu du chômage. Cette agence est un intermédiaire entre les entreprises à la recherche de main-d'?uvre qualifiée et les jeunes diplômés, ce qui a facilité la tâche aux nombreux jeunes à la recherche d'un emploi. D'autant plus que cette agence propose des offres dans presque tous les domaines professionnels (construction et agriculture notamment). Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait déclaré que le volume de crédits accordés aux jeunes en 2014 a augmenté de 51% par rapport à 2013, assurant que «la politique du gouvernement en matière de soutien à l'emploi des jeunes sera maintenue». Il faut signaler toutefois que les dispositifs mis en place ont des insuffisances auxquelles il est nécessaire de remédier au fur et à mesure. Des difficultés sont relevées dans l'octroi des autorisations administratives pour la création de microentreprisesdans bon nombre de secteurs, dénoncées aussi bien par les concernés eux-mêmes que par le gouvernement. Des centaines de milliers d'emplois ont été générés par la mise sur pied de microentreprises pilotées par des jeunes entrepreneurs. Une évaluation des différents mécanismes d'appui à la création de microentreprises est nécessaire afin d'analyser leur apport à la création d'emplois, sans elle on ne saura pas si le dispositif Ansej marche vraiment. Des milliers de projets lancés grâce à ce dispositif vivent des situations difficiles alors que certains sont au bord de la faillite. On ne connaît pas l'impact sur les bénéficiaires et le niveau de remboursement des dettes pour pouvoir apprécier l'efficacité des dispositifs d'aide à la création d'emplois, sans cesse objet de critiques.Des questions qui se posent, car à ce jour il n'y a pas de données réelles sur l'apport de ces dispositifs. Il y a certes des cas de réussite et d'autres d'échecs, avec des difficultés persistantes sur le terrain pour les jeunes entrepreneurs. Cependant, ces données restent vagues, mais surtout inexploitées pour voir si l'opération devrait être poursuivie, revue ou remplacée par des dispositifs innovants. D'autre part, l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) a permis la création de plus d'un million d'emplois à l'échelle nationale en l'espace de dix ans, selon la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. La Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) a également permis le financement de projets et l'emploi de plusieurs jeunes. Les dispositifs d'aide à la création d'emplois doivent être renforcés notamment dans les Hauts-Plateaux et les régions sud du pays. Ces régions sont défavorisées et isolées. «Au sud du pays, le programme quinquennal va permettre de lancer de grands projets créateurs de croissance au niveau local, ce qui donnera des opportunités permettant de multiplier et de diversifier les offres en matière d'emploi et d'augmenter le nombre de placements des jeunes dans le marché de l'emploi», a expliqué le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère, Foudil Zaidi, dans un entretien à l'APS. Le problème du chômage sévit dans ces régions, les dispositifs d'aide à l'emploi ne disposent pas de relais dans plusieurs villes du Sud et des Hauts-Plateaux. Leur absence pénalise un grand nombre de citoyens de la région du bénéfice des avantages de ces diapositifs mis en place par les pouvoirs publics pour soutenir la création et l'accès à l'emploi. Rappelons que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait présidé, le 27 janvier dernier, un Conseil des ministres restreint consacré au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Ces dernières bénéficieront d'un appui au développement et à la diversification de leur potentiel économique ainsi qu'a l'augmentation de l'offre d'emploi localement. Il s'agit aussi du développement humain des régions du Sud et des Hauts-Plateaux, qui a fait l'objet de grands efforts des pouvoirs publics lors des différents plans quinquennaux engagés et qui ont permis d'enregistrer des progrès substantiels dans différents secteurs. L'amélioration du cadre de vie et la résorption du chômage dans ces régions est un combat de longue haleine, car ces dernières accusent un retard considérable en termes de développement local. La ministre de la Solidarité a affirmé que l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) ?uvrera à l'ouverture de nouvelles antennes au niveau des wilayas déléguées qui seront créées dans le sud du pays et destinées à accompagner les jeunes, les nécessiteux, les handicapés et autres catégories vulnérables dans le Sud et les Hauts-Plateaux. D'autre part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a appelé récemment les walis du Sud à impliquer les jeunes, notamment les diplômés universitaires, dans les différents projets de développement destinés à la région, ajoutant que «les postes techniques et administratifs qui seront créés dans les nouvelles wilayas déléguées du Sud seront attribués aux jeunes en priorité». Cela montre l'engagement de l'Etat à améliorer le cadre de vie des citoyens dans ces régions et booster le développement local.A. K.




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