L'équipe nationale monte en puissance

Cette fois, les Verts ont tenu leur promesse de battre le Sénégal et de faire oublier l'agaçant revers subi face au Ghana. Il faut préciser que si Feghouli avait tiré au lieu de chercher à dribbler le gardien sénégalais, les Verts auraient mené par deux buts au repos au lieu d'un seul, alors que la deuxième minute n'était pas encore écoulée. Il n'empêche que les Algériens ont fait le jeu par leur habituel jeu de passes auquel Gourcuff est si attaché. Pour leur part, les poulains de Giresse ont opté pour une manière directe avec les déchets qui s'y rattachent. On s'est rendu compte que le revers subi face au Ghana avait changé beaucoup de données. Le but inscrit dès la dixième minute a influé sur la physionomie du match, en ce sens que les Algériens ont eu la maîtrise du ballon en première période. Sur le papier, entre les deux équipes, c'était l'affrontement de deux systèmes de jeu différents, le coach Giresse s'appuyant sur un 3-5-2 face au 4-4-2 de Gourcuff. Avant le coup d'envoi, les deux techniciens ont tenu le même discours, à savoir « qu'il n'y aura pas de calcul ». Dans ce choc, il fallait tenir compte de plusieurs paramètres. Dans le camp sénégalais, il n'a échappé à personne que les poulains de Giresse ont rencontré des difficultés lors de leurs deux premiers matches face au Ghana et à l'Afrique du Sud et ont été contraints de réagir, car étant menés au score. Cette débauche d'énergie a constitué une donnée non négligeable dans ce tournoi éprouvant pour les organismes. En fait, sur le terrain, on a vu deux équipes déterminées à mettre fin à ce suspense pesant pour tout le monde. Si en première période, les Fennecs ont démontré leur maîtrise du ballon par une occupation rationnelle du terrain, en revanche, ils ont été contraints de se cantonner dans leur périmètre à leur c?ur défendant, et tous les connaisseurs vous diront que cette situation relevait du domaine de la logique dans la mesure où ils devaient préserver leur court et précieux acquis et ne pas retomber dans la même erreur commise face au Ghana. En outre, il faut tenir compte que les poulains de Giresse ont joué leur va-tout, utilisant tous les moyens illégaux dont Brahimi fut leur principale victime. Néanmoins, les coéquipiers de Bougherra ont placé plusieurs contres, ce qui est inhabituel pour eux. Et après une belle occasion ratée par Taïder sur un contre rondement mené, c'est Bentaleb qui a délivré tout le monde par un second but. En somme, cette victoire, les Verts l'ont construite par leur concentration et leur solidarité, en bloquant toutes les tentatives sénégalaises, surtout en seconde période, et d'avoir su trouver les failles à des moments opportuns. A présent, le staff technique doit faire le point et prendre les mesures adéquates pour que l'équipe nationale puisse s'exprimer avec ses qualités spécifiques et non jouer contre nature, car c'est la meilleure voie pour progresser et obtenir d'autres victoires.