Alger - Revue de Presse

L'Entente, une élimination et des regrets



Engagée cette saison sur quatre fronts - Coupe d'Afrique, Coupe arabe, Ligue des champions d'Afrique et Championnat national, l'ESS n'a plus que la Coupe arabe pour sauver sa saison. C'est la preuve irréfutable que nul ne peut courir plusieurs lièvres à la fois au risque de rentrer à la maison bredouille. Distancés par la JSK en Championnat, éliminés de la Coupe d'Algérie, voilà que les Sétifiens se font sortir de la prestigieuse Ligue des champions d'Afrique par un adversaire vraisemblablement à leur portée. Les camarades de Raho ont-ils perdu la qualification à l'aller ? Nous sommes tentés de répondre par l'affirmative car, ce jour-là, l'OC Khourigba ne nous a guère impressionnés et n'a gagné qu'à la suite de deux mauvaises appréciations du gardien Hadjaoui, évincé d'ailleurs dimanche par sa doublure Faradji. Nous continuons à croire que les Sétifiens n'ont pas osé à Khourigba où ils avaient la possibilité d'arracher le nul. Dimanche soir, il fallait combler le handicap. Ils l'ont fait, mais à quel prix ? Pour avoir gaspillé de nombreuses occasions faute d'une fraîcheur physique indispensable à ce niveau, ils ont été contraints à la «loterie» des tirs au but où ils sont passés complètement à côté de la plaque. Et pourtant, lors de la mise au vert à Zéralda, on a appris que les «Ententistes» se sont livrés à cette exercice spécifique. Cela n'a pas suffi face à un gardien marocain autrement plus concentré que ne l'était celui de l'ESS à qui, bien évidemment, personne ne jettera la pierre, la qualification s'étant jouée lors du match aller. Alors, fatalement, on commence à se poser des questions. Etait-il raisonnable de tenter de faire bonne figure sur les quatre fronts? La préparation de l'intersaison a-t-elle été menée en fonction des objectifs ? N'a-t-on pas trop exigé du stratège Hadj Aïssa en ne le laissant pas récupérer de ses blessures, et notamment de l'accident dont il a été victime ? Et, enfin, l'ESS ne subit-elle pas la terrible pression d'un public exigeant, gâté ces dernières saisons par deux titres majeurs, Championnat national et Coupe arabe ? Sur le terrain, il faut le dire, on ne retrouve pas le jeu sétifien, où les individualités se mettaient au service de la collectivité. Face à un adversaire massivement replié en défense et dangereux en contres où il a tenté d'exploiter les espaces, les Sétifiens n'ont pas assez joué sur les côtés, seule alternative pour prendre en défaut l'athlétique défense de l'Olympique Khourigba. Adiko, Ziayia et Touil se sont «marché sur les pieds» au lieu de coordonner leurs efforts, et ce n'est pas par hasard si la faille a été trouvée après le rééquilibrage de l'équipe, avec la rentrée de Hadj Aïssa combinée à la sortie de Touil. A présent, il ne reste que la Ligue des champions arabe pour que l'Entente sauve une saison déjà très décevante. Du côté de Aïn Fouara, des changements sont évoqués, avec le probable retrait du président Serrar, alors que de nombreux clubs étrangers ne cessent de courtiser le stratège Hadj Aïssa. L'Entente continuera cependant à survivre, pour peu que les joueurs, quels qu'ils soient, soient convaincus de la nécessité de revenir à ce fameux football collectif qui a fait la réputation du club au cours des précédentes décennies. Les Salhi et Mattem sont toujours là pour un témoigner.
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