Algérie

L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou



L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou Tous nos Maîtres prescrivent l’examen de conscience nécessaire, comme cela fut dit précédemment, la muhàsaba. Les rituels islamiques sont porteurs d’introspection, ils renvoient l’humain à soi: - les cinq salàts journalières en cinq temps définis de la journée active, correspondent à cinq états de l’âme humaine renaissante à l’aube-subh55; impétueuse midi-dhur 56, peu sûre d’elle au milieu de l’après midi-’aser57; au coucher du soleil-maghrib aspire à la sérénité58; se prépare à mourir durant le sommeil tard la nuit-’ischà59 -la zakàts ou partage des biens que l’on possède, au début de chaque année civile (le X de Muharrem), est «purification» pour le croyant, selon les hadyth et le Lisàne.-le syàm du mois de Ramadhàn est, d’après La Ghunya de Mewlànà ‘Abdelqàdir, faire taire ses passions , comme se taisent les ouragans, s’arrètent les courses des chevaux, s’éclaire le jour par le soleil au zénith , comme s’est tue Marie harcelée par les gens XIX/26(sàmets erryh, sàmets elkhyl, sàme ennahàr, inny nedzertsu lirrahmàni sawman) - le hadj ou réalisation par le pèlerinage à la Mecque est la Station de ‘Arafat-waqfa, dit le Prophète, le croyant s’y tient debout contemplant la multitude des humains en ce lieu de «retrouvaille» d’Adam et Eve, réalisant l’âme unique (IV/1) dont il est issu. Ensuite il lapidera les sept satans qu’il y a en lui: Ibn ‘Araby les identifie aux pulsions des cinq sens et les deux tendances humaines, ignorance et iniquité. Enfin, par un sacrifice sublime, il immolera son «moi», suivant le geste d’Abraham: le fils est le secret du père, enseigne Ibn ‘Araby, l’agneau sacrifié n’a aucune valeur par le sang ou la chaire, il s’agit de mourir avant de mourir, dit le Prophète, (XXII/36-37;CVIII). Sidy ‘Abdelqàdir El Djilàly donnait à ses disciple un dzikr consistant à égréner un rosaire en répétant 100 fois, voire 100 fois 100, el mewts, pour discipliner le nefs ; adolescent, l’un de mes Mentors Si El Habyb Qlalych de Remchi rahimahu Allah, qàdiry, me l’a enseigné durant les visites que nous faisions à Sidy Boumédiène, Sidy ‘Abdelqàdir, Sidy Ettàhar, Cheikh Essanousy, Sidy El Benna, Sidy El Halwy... Tlemcen a trente «portes d’accès» ... Sidy Boumédiène enseigna par allusion cette pédagogie menant à la fitra cet humanum, dans la pure tradition des Maîtres tel El Muhàsiby: «bil muhàsabati yaçilu el ‘abdu ilà daradjesti el muràqaba / «men lem yedjid fy qalbihi zàdjiren fa huwa khareb... «par l’examen de conscience le serviteur de Dieu accède à la station de la contemplation» de Dieu /celui qui n’a pas en son cœur une lumière ou conscience, est en ruine...» autre interprétation d’un distique d’une sentence de précitée. Conclusion: L’humanité est une et multiple. Cette communication ne fait qu’effleurer les enseignements de Sidi Boumédiène, ce grand Cheikh qui s’appliqua à harmoniser les enseignements exotériques et ésotériques, ne rejetant aucune approche culturelle. Tout comme son contemporain et ami Avérroès, il subit le pharisaïsme des juristes de son époque, Andalou, il vécut les différentes spiritualités de son temps, s’interdisant de juger ou exclure ce qui n’était pas conforme aux enseignements traditionnels. S’appuyant sur les enseignements coraniques prônant le respect de la diversité des hommes, leurs us et coutumes, croyances, voulues par Le Créateur»(XLIX/13-18), il prit pour modèle le Prophète ‘aleyhi essalàm, qu’il chanta et célébra dans toutes ses qasyda, selon l’enseignement coranique: « C’est Lui qui a envoyé Son Messager avec la guidance et la religion du Vrai, pour la faire prévaloir sur tout. Qu’il suffise de Dieu comme témoin. Mohammed est l’Envoyé de Dieu et ceux qui le suivent sont intransigeants à l’égard des obscurantistes, miséricordieux entre eux. Tu les vois s’incliner se prosterner, quêter une grâce de Dieu et Son agrément. Ils portent sur le visage les signes de leur adoration de Dieu. Tel est leur modèle dans la Thora60 et leur modèle dans l’Evangile61 est la semence qui pousse, que Dieu affermit, elle s’épaissit, se dresse sur sa tige émerveillant les semeurs, au dam des obscurantistes... XLVIII/28,29» A suivre... Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conférencier dans les formations en Bioéthique et Droits de l’Homme (Fédération Européenne des Réseaux scientifiques- Ethique et Droits de l’Homme) (Conseil de l’Europe- Strasbourg- Délégué général de La Fraternité d’Abraham- Paris)   Note 55-l’homme meurt à son sommeil, renaissant à son réveil il récitera les versets 36à49 de XXXIX pour rappeler à son nefs sa condition et devoirs 56-l’humain est à cette période de la journée , en principe, en forme et sûr de lui, son moi ou ego, nefs, l’induit en erreur, ammàratsu bi’essù’i , âme passionnelle et égoïste XII/53 57-l’humain doute et son âme le blâme, consciente de ses imperfections, ennefs elluwàma LXXV/2 58-quiète et retourne vers Dieu, ennefs el mutma’inna LXXXIX/27à30 59-v.42/XXXIX (retrouve l’Ame universelle qui englobe toutes les âmes individuelles, cela expliquerait que l’on peut rencontrer durant le rêve les âmes disparues, l’humanité est issue d’une âme unique- nefsin wàhidatsin IV/1)



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)