Algérie - Revue de Presse

L? Émir du centre pour le GSPC et deux de ses compagnons abattus




Il préparait un attentat suicide à Alger à la veille de l?Aïd Grand coup de filet opéré par les services de sécurité hier entre Boghni et Draâ Ben Khedda, wilaya de Tizi Ouzou. Selon des sources sécuritaires, les trois terroristes abattus s?avèrent être d?importants responsables du GSPC. Il s?agit de Abou Haidara, ou Redouane Fassila, de son vrai nom Harigue Zoheir, émir de la zone 2 pour l?organisation (centre du pays) et conseiller militaire de l?émir Droudkel et un de ses plus fidèles compagnons. Fassila a été abattu par les militaires, lors d?un barrage routier, alors qu?il se trouvait avec deux de ses gardes dans un fourgon, durant la nuit du samedi à dimanche. Il est l?un des plus redoutables chefs du GSPC, et toutes les images vidéo enregistrées par cette organisation terroriste le montrent comme étant l?un des architectes des attentats suicide du 11 avril dernier, d?Alger, de Dellys, de Lakhdaria et des attaques contre la brigade de gendarmerie de Yakourène, et des véhicules transportant les employés de la société française des travaux publics Razel. Natif de Boumerdès, 32 ans, Abou Haidara avait une influence extraordinaire sur Droudkel, au point où certains experts de cette mouvance le placent comme étant le vrai « patron » du GSPC. Il a été nommé, au début de cette année, émir de la zone 2, la plus importante en ressources humaines, financières et logistiques, en remplacement de son prédécesseur, Yahia Abou Al Haithem, de son vrai nom, Abdelhamid Saâdaoui. Sa venue à la tête de cette phalange répond aux « exigences » de la nouvelle stratégie adoptée par le GSPC, depuis son allégeance à Al Qaïda, à savoir l?intensification des attentats suicide, notamment à Alger, où l?impact médiatique est de loin le plus important. Fassila est apparu dans un enregistrement vidéo, diffusé par le GSPC sur son site internet, en train d?organiser et de diriger l?attaque menée contre le siège de la brigade de la gendarmerie de Yakourène. Ces images montrent un Fassila en train de donner des conseils et d?encourager ses troupes à aller au-devant, devant un Droudkel, admiratif ne disant pas un mot. Il apparaît également sur un autre enregistrement vidéo, qui retrace l?embuscade contre une patrouille de la gendarmerie nationale à El Karma, wilaya de Boumerdès. Le deuxième terroriste abattu par les militaires est Abou Tourab, ou Abdelhamid, émir de la phalange Al Farouk, alors que le troisième terroriste éliminé est connu sous le pseudonyme de Oussama Abou Ishak ou Rabah, spécialisé dans les procédés de piégeage des véhicules. Les trois terroristes notoires étaient à bord d?un fourgon dans lequel les forces de sécurité ont récupéré trois kalachnikovs, des documents subversifs, mais aussi une importante quantité d?explosifs devant être utilisée dans le cadre d?un attentat suicide, à la veille de l?Aïd. Ce succès des forces de sécurité est le fruit de la nouvelle méthode qui consiste à installer des barrages militaires mobiles sur les axes routiers, notamment en montagne, où les citoyens ont informé des mouvements de terroristes. Ces derniers ont profité du départ des brigades de la gendarmerie de la région pour s?y implanter et en faire leur zone de prédilection. Cette nouvelle stratégie a, rappelons-le, permis l?élimination de Ali Diss, un des architectes des attentats suicide, et son compagnon Al Achaâchi, recruteur et organisateur des convoyages de l?armement du sud du pays vers les maquis du GSPC. De même qu?elle a permis, toujours avec l?aide de la population, l?élimination d?un certain Hamid Rsas, conseiller militaire de la phalange Enour. Ainsi, après le coup qu?il a reçu avec la mort de Ali Diss, le GSPC vient de perdre un de ses éléments les plus redoutables. Il reste à savoir comment l?émir de l?organisation va-t-il réagir après cette perte, d?autant que Fassila était l?un de ses principaux soutiens face à une contestation de plus en plus importante, marquée par des redditions en cascade dans les rangs du groupe salafiste.





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