L'"émir" de katibet Al-Ghoraba éliminé à Constantine

L'opération d'avant-hier a permis de récupérer sur l'un des terroristes un pistolet automatique de type Beretta qui appartenait au policier assassiné.Le groupuscule terroriste à l'origine de l'assassinat du policier en octobre dernier et de l'attentat avorté contre le 13e arrondissement de la Sûreté nationale de Constantine, le mois écoulé, a été éliminé, tôt dans la soirée de samedi à dimanche, par un détachement de l'ANP qui intervenait dans le cadre d'une opération sur les hauteurs de Djebel Ouahch, dans cette même wilaya.Un communiqué du ministère de la Défense nationale, rendu public hier, a confirmé qu'il s'agit du dangereux criminel recherché, "Laouira Noureddine", alias "Abou Al-Hammam", l'"émir" de katibet Al-Ghoraba, qui avait rallié les groupes terroristes en 2008 et qui est responsable de plusieurs crimes qu'a connus la région, ainsi que de son complice, le terroriste "F. Bilal", tous deux formellement identifiés, assure-t-on. Des sources sécuritaires indiquent que cette opération a été organisée sur la base de renseignements faisant état de la présence des deux terroristes dans la localité de Djebel Ouahch.Localisés, les deux terroristes ont eu un accrochage avec les services de sécurité avec lesquels ils ont échangé des tirs à proximité de la mosquée de ladite localité, et ce n'est qu'une demi-heure plus tard, qu'ils ont été éliminés après l'intervention d'un détachement de l'ANP qui les a pourchassés jusque dans le maquis avoisinant. Signalons que les deux membres du groupe en question faisaient déjà l'objet d'une traque qu'avait lancée contre eux la brigade antiterroriste de la Sûreté nationale. Une unité spéciale créée juste après la lâche attaque commise par ce même groupe et qui avait coûté la vie à l'officier de police, Amar Boukaâbar, âgé de 42 ans, dans un restaurant de la cité Ziadia, le 28 octobre dernier. Nos sources révèlent que l'opération d'avant-hier a permis de récupérer sur l'un des terroristes un pistolet automatique de type Beretta, qui appartenait au policier assassiné. Une quantité de munitions a été également récupérée. Depuis le mois d'octobre, la région a connu des opérations de ratissage quasi quotidiennes, précisément dans cette partie sur les hauteurs de la wilaya.Ces opérations menées par plusieurs corps de sécurité, qui avaient combiné leurs forces, ont permis la découverte, le 25 janvier dernier, de 17 kg de TNT dans une casemate aménagée, selon nos sources, par ce même groupe terroriste, sous la plateforme d'une villa en construction. Quelques mois plus tard, le même groupe se manifeste de nouveau en commettant un attentat-suicide cette fois.La cible : un commissariat du 13e arrondissement de la sûreté de Bab El-Kantara, où un terroriste muni d'une ceinture explosive a tenté de s'introduire à l'intérieur du bâtiment dans le but évident d'y provoquer un carnage. Celui-ci sera heureusement stoppé par un policier en faction qui a fait avorter l'attentat en ouvrant le feu sur l'assaillant. Deux autres policiers ont été légèrement blessés dans l'explosion alors que le terroriste, âgé de 35 ans et originaire de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, a été tué. Des opérations de ratissage menées après cet attentat ont conduit au démantèlement de plusieurs cellules de soutien au terrorisme, notamment dans les cités Chalets-des-Pins et Bentalis, où pas moins de 150 personnes ont été interrogées par les services de sécurité. Il y a lieu d'indiquer que dans leur majorité, les personnes entendues par les enquêteurs sont soit des repentis qui ont bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation, en 2005, soit des enfants de repentis décédés qui entretenaient des liens directs ou indirects avec le terroriste Noureddine Laouira, alias "Abou Al-Hammam", qui a été éliminé, avant-hier, par les éléments de ANP.Ines Boukhalfa