Algérie - A la une



L'émigration
La revue annuelle Le lien, du Service de l'enseignement de la langue et de la culture d'origine (Elco), a publié son 3e numéro, paru fin février dernier, avec une ouverture sur un éditorial de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghbrit, avec des "propositions éclairantes et un encouragement précieux", est-il mentionné dans le communiqué présentant la revue. Dans la continuité des premier et deuxième numéros, qui abordaient les thèmes du déracinement, cette nouvelle publication s'intéresse à la communauté émigrée, son "désir de compréhension de son moi", et la tentative de "reconquête de ses racines". La difficulté de préserver cette culture ancestrale, dans un environnement souvent incompatible, est-il indiqué dans le même communiqué, pousse cet exilé à renouer avec ses origines et son "terroir originel", mais non sans conséquences à cause de ces "allers-retours psychologiques douloureux", illustrés par la chanson Mi d nusa nebgha a-nughal (Quand nous revenons, repartir nous voulons), du regretté Slimane Azem, sur le mal-être du migrant. Par ailleurs, cette problématique est étayée par d'éminents chercheurs et professeurs, à l'instar de maître Ali Haroun, ancien membre de la direction de la Fédération de France du FLN, qui se penche sur l'apport de l'émigration au combat libérateur. Cette contribution s'appuie sur des données historiques, où l'avocat démontre comment les ouvriers algériens, majoritairement illettrés alors, ont su marquer l'Histoire en posant les jalons du mouvement nationaliste, et en participant au financement de la Révolution algérienne et à son succès. Le psychologue Nouredine Toualbi, propose pour sa part une réflexion sur les stigmates infligés à l'émigré quand son identité est agressée. Youcef Nacib s'est quant à lui, interrogé sur la représentation du musulman dans la littérature et la pensée française. Ramdane Ouahès, Ali El Kenz, Mohamed Khandriche, Farida Ait Ferroukh, ou encore Djilali Sekhi se sont intéressés pour leur part, aux chercheurs émigrés, à l'enseignement de la langue tamazight en France, ou encore, à l'évolution des émigrés de la première génération. À noter, dans la continuité des apports sur les questions d'actualité, que le Lien avait déjà abordé, lors de sa première publication en 2015, la question de la communauté algérienne exilée, avec le "concept d'identité appliqué à la diaspora déracinée". L'année suivante, le deuxième numéro avait fait l'état des lieux de l'école algérienne, à travers une rétrospective analytique "fouillée et avertie", sur un demi-siècle.R. C.





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