Algérie - Revue de Presse

L?économie nationale à l?épreuve


L?euro rime avec hausse La monnaie européenne, l?euro, a enregistré un nouveau record jeudi dernier, en dépassant, pour la première fois depuis son entrée en vigueur en 1999, le seuil symbolique de 1,35 dollar, selon l?AFP. Pour 2005, prévoient les observateurs, l?euro devrait continuer à marquer une nette tendance à l?appréciation, alors que la valeur du dollar devrait reculer encore davantage, au point où la parité entre les deux monnaies pourrait atteindre un niveau de 1,40 dollar pour un euro. Cette tendance, est-il noté, est appelée à perdurer l?année prochaine, du fait que les investisseurs risquent de continuer à tourner encore le dos au roi dollar en raison des énormes déficits des comptes courants et du budget des Etats-Unis. De telles prévisions, soutiennent les experts, sont d?autant plus plausibles que les autorités américaines semblent être plutôt favorables au glissement du dollar comme moyen de financer leurs déficits. Durant l?année 2004, rappelle-t-on, la valeur de l?euro s?est appréciée de près de 15% par rapport à la monnaie américaine. Pour l?économie nationale, convient-il de noter, la flambée de l?euro face au dollar ne va pas sans induire certaines répercussions, pour le moins défavorables. En effet, de l?avis même du ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, une appréciation de plus de 15% de la valeur de la monnaie européenne constitue un mini-séisme pour l?économie algérienne. Au regard de la dépréciation du dollar face à l?euro, a-t-il affirmé récemment, les réserves de change de l?Algérie ont perdu quelque 20% de leur pouvoir d?achat. Du point de vue des équilibres financiers du pays, la baisse de la valeur de la monnaie américaine se traduit inéluctablement par des pertes considérables quant à la valeur des recettes d?exportation des hydrocarbures, dont on sait le poids sur le solde de la balance des paiements. Parallèllement à ces effets sur le niveau des ressources en devises, l?appréciation de la monnaie européenne se traduit également par le relèvement de la facture nationale des importations, dont près de 65% proviennent, pour rappel, de la zone euro. Cet état de fait induit un effet systématique de renchérissement des prix sur le marché national à travers un phénomène d?inflation importée. En plus de ces repercussions pénalisantes pour l?économie nationale, la hausse de l?euro, note-on au demeurant, entraîne également des coûts additionnels pour la prise en charge des services de la dette extérieure. Celle-ci étant libellée à hauteur de 35% en monnaie européenne, il va ainsi sans dire que le poids des charges qu?elle charrie reste sensible à l?évolution des taux de change sur le marché international.
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