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L'économie algérienne résiste à la chute des prix du pétrole



L'économie algérienne résiste à la chute des prix du pétrole
Selon les indicateurs trimestriels de l'évolution du produit intérieur brut (PIB) algérien, les prix du baril du pétrole, en berne depuis juin 2014, n'ont pas trop affecté sa croissance qui continue de s'afficher près de la moyenne de l'année dernière, laquelle est tout juste au-dessus de celle des quinze dernières années.La chute drastique des prix du pétrole, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS), si elle a ralenti un peu la croissance du secteur des hydrocarbures, n'a pas affecté négativement le reste de l'économie qui affiche plutôt une bonne santé avec une croissance de l'ordre de 5%, largement au-dessus du taux enregistré à la même période de l'année 2014 (4,6%). Globalement, la valeur nominale du PIB au troisième trimestre de 2015 a atteint 4 155,2 milliards de dinars contre 4 334,3 milliards de dinars à la même période de 2014.Cette décroissance, explique-t-on, est due à la baisse de la valeur ajoutée des hydrocarbures qui est passée de 1 197,4 à 794,7 milliards de dinars. Or, la sphère réelle, c'est-à-dire la production en dehors des taxes, des droits de douanes et des services financiers et immobiliers, a enregistré une croissance de 3% pour s'établir à 3 144 milliards de dinars. Et, hors hydrocarbures, les indicateurs sont bien meilleurs avec une croissance de 5%. En effet, la valeur ajoutée du secteur des BTPH, y compris les TP pétroliers, a progressé de 6%, tandis que les secteurs agricoles et industriels ont enregistré une croissance de 5,5% chacun. Ce qui fait que de septembre 2014 à septembre 2015, la valeur ajoutée générée par le secteur des BTPH est passée de 456,2 à 487,3 milliards de dinars, celle de l'agriculture de 443,6 à 490,4 milliards de dinars et celle de l'industrie de 213,02 à 223,6 milliards de dinars. Ce sont ainsi les activités sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) et celles manufacturières (bois et papier notamment) qui ont boosté le PIB industriel, en réalisant une croissance à deux chiffres avec respectivement +10,3 % et +10 %. Et n'était le fléchissement des secteurs des mines et carrières, du cuir et chaussures, ainsi que du textile, qui ont réalisé une croissance plus ou moins appréciables ces dernières années, le score aurait été bien meilleur. Ces secteurs ont enregistré respectivement une décroissance de -4,8%, -6,8% et -19% au troisième trimestre 2015 comparativement à la même période de 2014. Quant aux services marchands, ils continuent de contribuer positivement à la croissance du PIB, malgré un léger recul par rapport à la période de référence. Leur valeur ajoutée, 1 047,8 milliards de dinars, constitue le plus important apport au PIB avec 27,6%. Il convient de rappeler dans ce contexte que ces indicateurs ? et à l'exception de ceux relatifs à l'industrie qui n'ont pas pu être atteints pratiquement depuis l'ère socialiste ? ne diffèrent sensiblement pas de ceux des quinze dernières années où le PIB algérien a évolué à un rythme ne dépassant pas les 4% par an. Idem pour celui des activités hors hydrocarbures dont le rythme de croissance est de 6% en moyenne.L. H.


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