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L'école à nouveau paralysée



L'école à nouveau paralysée
Les élèves seront encore une fois, «jetés» à la rueà chaque mouvement de contestation dans le secteur de l'éducation, c'est l'élève qui paie lesLes syndicats de l'éducation se préparent à lancer leur mouvement de protestation de deux jours les 17 et 18 du mois courant, pour dénoncer les dispositions contenues dans la nouvelle mouture du Code du travail, la suppression de la retraite proportionnelle et l'érosion du pouvoir d'achat des travailleurs.Un préavis de grève a été donc déposé, le 4 octobre dernier, qui annonce le retour des mouvements de contestations dans un secteur qui a tant souffert de cette situation. Sept syndicats de l'éducation sont en ordre de bataille; il s'agit du Conseil national autonome du personnel du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat autonome du personnel de l'éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des professeur de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national autonome du personnel enseignant du primaire (Snapep), et enfin le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte).Le ministère de l'Education, qui a misé sur la charte de l'éthique et de la stabilité dans le secteur, paraphée par la majorité de ses partenaires sociaux, s'est heurté à la réalité du terrain. Selon ce dernier, la plate-forme de revendications portée par les syndicats en question ne relève pas des prérogatives de la tutelle.Les syndicats, de leur côté, expliquent leur recours à la protestation par le refus catégorique du gouvernement de prendre en charge leurs doléances. «Nous n'avons pas d'autre alternative, la grève demeure la seule solution pour faire entendre la voix des travailleurs.Le gouvernement a non seulement touché à l'un des principaux acquis des travailleurs, celui de la retraite proportionnelle, mais il veut également rétrécir le champ des libertés syndicales et le droit des travailleurs à la grève, pourtant garanti par la Loi fondamentale» indique le porte-parole du CLA, Idir Achour.Selon ce dernier, ce mouvement de grève «qui sera suivi par une grève de deux jours les 24 et 25 du mois courant a pour objectif d'exercer une pression sur le gouvernement tout en exprimant le refus de ces dispositions contenues dans le nouveau projet du Code du travail». Les syndicats, composant le front syndical, jugent que sans la prise en charge réelle de leur plate-forme de revendications communes «il est difficile d'espérer une stabilité durable dans le secteur».En effet, les syndicats affirment ne croire qu'aux choses concrètes, la réalité du terrain est autre que celle présentée par le gouvernement, les travailleurs ne peuvent plus supporter la vie dure qu'ils mènent depuis l'entrée en vigueur du programme d'austérité du gouvernement imposé par la chute des cours du pétrole sur le marché international. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a justifié l'annulation de la retraite proportionnelle, par la conjoncture économique actuelle, et estime que les temps ont changé et tout le monde devrait se mettre au travail pour relever les défis à venir, mais également de couvrir les déficits de la Caisse nationale des retraites.Par ailleurs, la Fédération des associations des parents d'élèves, tarde toujours à exprimer sa position sur cette question. Contacté, hier, pour enregistrer sa réaction, le président de la fédération demeure aux abonnés absents. Enfin, les élèves, en particulier ceux des classes d'examens, commencent à s'inquiéter sérieusement de leur devenir scolaire, notamment avec la menace brandie par les syndicats en question de durcir leur mouvement dans le cas où le gouvernement ne donnerait pas une suite favorable à leurs doléances. Les élèves sont appelés à s'adapter à la fois au nouveau programme pédagogique lancé par le ministère de tutelle à la rentrée scolaire et également de gérer leur parcours scolaire pour une meilleure préparation des examens de fin d'année qui commencent à la rentrée des classes. Comme à chaque mouvement de contestation dans le secteur, c'est toujours l'élève qui paie les frais d'une telle situation.





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