Algérie - A la une


L'échec renouvelé
La sélection des U20 ne participera pas à la phase finale de la CAN de la catégorie qui aura lieu l'année prochaine à Madagascar.Elle a été battue (0-2) par la Mauritanie en match retour disputé dimanche à Nouakchott après avoir remporté la première manche (2-1) à Alger. Cette élimination va, sans nul doute, relancer le débat de la formation des jeunes en Algérie. Ce chapitre est le talon d'Achille du football algérien. Les jeunes et les petites catégories sont les premières victimes de la mauvaise politique en matière de formation, et plus globalement du système de compétition à tous les niveaux de la pyramide du système. C'est l'échec renouvelé. Ce n'est pas la première fois, contrairement à ce que beaucoup veulent faire croire, que les jeunes Mauritaniens infligent aux nôtres défaite et élimination. Dans un passé récent, il y a trace d'une semblable contre-performance. Cela ne changera pas tant que le développement du football à la base n'est pas sérieusement pris en charge.En catégories jeunes, c'est l'Algérie qui régresse inexorablement pendant que les autres comblent leur déficit et progressent régulièrement. Le modèle algérien en matière de politique des jeunes est la source de tous les problèmes. Il repose sur une vision étriquée, dénuée de profondeur, ne s'inscrivant pas dans une perspective à long terme et qui repose exclusivement sur la proximité d'une échéance continentale.Les raisons qui sont à l'origine des échecs répétés des sélections de jeunes sont identifiées et connues de tous. Il s'agit de l'absence d'une véritable prise en charge des jeunes joueurs. Pour beaucoup de clubs, l'existence et le maintien des petites catégories sont motivés par une seule raison. Le règlement impose à tous les clubs de disposer de petites catégories. Sans cette contrainte règlementaire, il y a longtemps que des clubs se seraient débarrassés des jeunes.Faut-il s'étonner, dans ces conditions, que les sélections de jeunes peinent à arracher une qualification devant des adversaires du même âge de fédérations pas du tout nanties comme l'est la fédération algérienne de football 'N'est-il pas temps d'opter pour une véritable politique en faveur des jeunes résolument tournée vers l'avenir à moyen et long termes ' Cela passe obligatoirement par une rupture totale avec la politique suivie depuis des années et qui n'a cessé de produire l'échec. C'est à se demander, en fin de compte, si des enseignements ont été tirés des échecs précédents et surtout est-ce qu'il faut s'attendre à une remise en cause radicale des choix opérés et qui, malheureusement, ont presque toujours débouché sur des échecs, hormis quelques rares exceptions qui se comptent sur les doigts d'une seule main. La fédération et les clubs portent une lourde responsabilité dans ces échecs renouvelés. Les politiques tracées et les stratégies suivies ont montré leurs limites. Le temps est venu de changer de fusil d'épaule et de prôner le retour aux sources et à la valeur travail.L'avenir du football algérien est en danger. Un jour, peut-être, la France ne produira plus le talent derrière lequel l'Algérie se drape aujourd'hui. Ce jour-là, la feuille de vigne tombera et?




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