L'eau est de couleur ocre

Un point reste toutefois positif, l'eau coule en permanence dans les robinetsMalgré les divers articles publiés par la presse, malgré les multiples réclamations des clients, l'ADE ne semble point inquiétée par la qualité de l'eau potable. Jusqu'à il y a quelques années, l'eau du robinet dans la ville de Bouira était appréciable. Or, depuis le ravitaillement à partir du barrage de Tilesdit a fait que le liquide coloré et puant pousse les usagers à recourir à l'eau embouteillée. La direction de cette agence nationale rassure en annonçant que cette eau est traitée et ne présente aucun risque bactériologique. L'association dans le traitement du charbon actif et du chlore serait à l'origine de la couleur ocre et de ladite odeur. En période de chaleur, la vase remonte à la surface et cause ces deux désagréments nous a confié un employé du barrage. Selon toujours l'ADE, le liquide vital est sujet à des analyses quotidiennes.L'autre élément en relation avec l'eau demeure celui des fuites multiples dues en partie à la vétusté du réseau. Même quand les agents interviennent pour colmater les brèches, d'autres points et d'autres déperditions sont constatées quelques jours après. En plus de leur nombre de plus en plus important, certaines fuites durent des mois. Pour l'ADE, la situation est provisoire puisqu'un grand projet de remplacement des canalisations est prévu. «La majorité des anciennes conduites est affectée par la corrosion. Nous les remplaçons par une tuyauterie plus adaptée et conçue contre les effets du calcaire», ajoute notre interlocuteur. Concernant l'origine des fuites, et en plus de la vétusté, la direction accuse certains intervenants qui causent des incidents sur les conduites. L'exemple en la matière reste celui des travaux engagés à l'entrée est de la ville quand, pour les besoins de la trémie, la conduite principale s'est affaissée en causant une coupure qui avait duré plusieurs jours.Un point reste toutefois positif, l'eau coule en permanence dans les robinets à l'opposé des années antérieures où le liquide était attendu comme un messie.