L'avenir '

Sous peu, le championnat reprendra son cours, les joueurs retrouveront les entraînements et les supporters le chemin des stades. Jusque-là, rien d'anormal mais quand tout ce beau monde se réunira autour d'un match, l'étincelle qui met le feu aux poudres est allumée.Le football déchaîne les passions autant que la violence. Cette dernière, devenue ordinaire, a fini par faucher la vie d'Ebossé, et consterné le monde de la balle ronde. Elle a également soulevé un tollé général et un débat que les instances fédérales devaient normalement ouvrir depuis longtemps. Mais bon, ce qui est fait est fait, et Ebossé est aujourd'hui enterré loin du lieu où il a bêtement perdu la vie. Ce qui importe aujourd'hui, c'est l'avenir malgré l'affliction ressentie par les Algériens à l'annonce du décès du joueur camerounais. De quoi sera-t-il fait cet avenir ' On a souvent fait cas du laxisme des instances dirigeantes du football et de leur impuissance devant cette violence généralisée à tous les stades du pays, mais rien n'a été fait pour l'endiguer. Il n'y a même pas eu des tentatives de la juguler ni des mesures à même de l'atténuer. Il n'y a pas de raison donc de croire un seul instant que ces mêmes instances vont changer d'attitude et prendre sérieusement les choses en main. N'y a-t-il pas eu tentative d'assassinat sur le joueur de l'USMA, Laïfaoui, miraculeusement sauvé d'une mort certaine ' La suite est connue de tous. Pas une seule mesure dissuasive n'a été prise sauf peut-être des sanctions inefficaces comme ce huis clos qui a montré toutes ses limites, et contribué beaucoup plus à aviver le feu qu'à le circonscrire. De quoi sera-t-il fait demain dans un football gangrené par la violence et par la démission des instances fédérales ' L'avenir s'annonce incertain tant que des mesures draconiennes ne sont pas prises. A défaut, il faut vraiment être niais pour croire au miracle.