L'attrait irrésistible des origines

Qui aurait pu imaginer un tel revirement de situation ' Si certains de nos concitoyens semblent vouloir fuir à tout prix le pays pour diverses raisons et rêvent de séjours dans d'autres villes du monde, les Algériens installés à l'étranger optent de plus en plus pour le pays d'origine. Ils sont de plus en plus nombreux durant la période des vacances scolaires, hiver, printemps comme été, à débarquer en famille en Algérie. Pas d'exception pour les vacances de printemps (Pâques). Des dizaines de familles ont de nouveau traversé la Méditerranée ou même l'Atlantique pour diverses raisons. Pour les uns, il s'agit de faire découvrir l'Algérie à leurs enfants. D'autres veulent tout bonnement replonger dans les souvenirs d'antan. Certes, le coût de la vie est moindre quand les monnaies étrangères sont échangées à des taux élevés. Tout ne s'explique pas seulement par des considérations financières. La présence des émigrés est très remarquée. Dans les transports en commun, notamment le métro et le tramway, les espaces de divertissements pour enfants ou les restaurants, ils sont vite repérés. Cette forte présence témoigne du retour de la destination Algérie dans l'agenda et autres programmes des voyages. Naima B., 42 ans, est une Algérienne née en France où elle vit depuis 38 ans. Après des études réussies en droit, elle a entamé une carrière professionnelle prometteuse. En dépit de cette réussite sociale, les origines des parents et de ses aïeux lui chatouillent continuellement l'esprit. Une virée au pays de sa famille est devenue quasiment un rite. Lors d'une première visite en 2006, Naima a retrouvé le sens du partage, de la convivialité et la valeur des liens familiaux. Cela l'avait incité à revenir au pays durant ces vacances de printemps en compagnie de ses deux enfants. « Rien ne peut remplacer la disponibilité de la famille, son dévouement envers vous ». « Et puis Il y a de très belles régions à visiter absolument dans le Nord, le Sud et même des cités antiques » ajoute-t-elle. « Mon voyage en Algérie est pour moi une opportunité pour me ressourcer et faire découvrir les origines parentales à mes enfants » dira-t-elle. Même son de cloche qui arrive de la lointaine Toronto dans l'ouest canadien. Cette quinquagénaire a certes émigré mais elle n'a nullement oublié sa ville natale, Alger, plus précisément la localité de Rouïba. Dans la grande ferme parentale, elle y retrouve tout son bonheur dit-elle « C'est très différent de sa ville canadienne Toronto réputée pour son activité industrielle, ses grands immeubles et sa population cosmopolite ». Zeineb est restée attachée à sa terre pour se ressourcer. Elle aussi a juré de faire découvrir la splendeur de sa terre à sa progéniture. Deux exemples de ces émigrés ayant choisi l'Algérie pour passer des vacances. Beaucoup d'autres partagent de plus en plus leurs sentiments et leurs impressions .