Algérie - A la une


Les autorités aéroportuaires ont installé un périmètre de sécurité pour éviter tout débordement de la foule venue attendre les pèlerins.Mardi 10h30. Des centaines de personnes attendent sous un soleil d'été leurs parents qui reviennent de La Mecque, à bord du vol SV2210 de la Saudia Airlines, après avoir effectué une omra. Le débarquement des passagers en blanc et l'arrivée des bagages s'éternisent pour les familles qui attendent dehors, loin de toute information. Les autorités ont installé un périmètre de sécurité pour éviter tout débordement de la foule qui grossit au fil des minutes.Les agents de sécurité se démènent pour contenir la colère des gens agglutinés devant la seule sortie des hadjis. Ils essaient d'être à la fois fermes et conciliants avec ceux qui, après une attente de plusieurs heures dans des conditions inqualifiables, veulent à tout prix aller accueillir leurs parents dans le hall inconfortable de l'aérogare nationale réservée aux vols spéciaux (omra, hadj?).Située à quelques mètres de l'aéroport international Houari Boumediène, moderne, sophistiqué, où le client a accès à toutes les commodités répondant aux normes internationales, une sorte de micro-ville autonome où l'on ne manque de rien, l'aérogare des vols spéciaux ne prend pas en charge les visiteurs. Un long préau, à l'extérieur, en forme d'immense parasol, seul luxe, abrite les gens de l'ardeur du soleil. L'attente est souvent longue. Les gens harassés, s'assoient à même le sol, car les quelques bancs en bois, tout le temps occupés, ne suffisent pas.Les toilettes n'existent pas. Un vieil homme à la vessie impatiente lance : «Ils nous prennent pour des anges !» sur un ton plein de reproches envers les responsables de l'aéroport qui, selon lui, «ne respectent pas le citoyen en le privant de la plus élémentaire des commodités : les WC !» Aucune buvette. Aucune gargote. L'individu est livré à lui-même, privé de tout. «C'est une punition qu'on nous inflige !», déclare un père de famille, accompagné de son épouse et de leurs trois enfants en bas âge qui, fatigués et affamés, pleurnichent.«Pourquoi, s'interroge une jeune femme, au niveau de l'international, ils ont tout, et ici, on n'a rien et on est mal considérés '» Une question légitime, puisqu'au niveau des deux espaces, les mêmes opérations s'effectuent : embarquement et débarquement des voyageurs et des bagages ! La différence résiderait-elle dans le fait que le premier est international et que le second est réservé uniquement à nos concitoyens ' Si là est la vraie raison, les Algériens, chez eux, méritent plus de considération.


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