L'Association «Les Aiguillades» s'implique et s'en prend aux politiques (RCD et FFS) de la région

L'Association culturelle et éco-touristique «Les Aiguillades» de Béjaïa s'implique dans le conflit opposant la direction du port de Béjaïa au groupe privé Cevital autour de l'autorisation d'accostage de deux navires transportant des équipements industriels appartenant à ce dernier au port de la capitale des Hammadites.Dans une déclaration rendue publique les membres de cette association s'en sont pris aux «hommes et femmes politiques» de la région, le RCD et le FFS, qu'ils ont qualifié d'agitateurs pour s'être impliqués dans ce conflit. «Leurs intérêts (les politiques, ndlr) ne sont ni l'emploi, ni l'outil de travail et encore moins le chômage dont ils ne parlent même pas lors des comédies de campagnes électorales», lit-on à travers le communiqué signé par le président, Malek Djellouli. Les citoyens de la ville de Béjaïa, premiers et seuls habilités à se prononcer sur la question, déplorent les rédacteurs du document, n'ont jamais été consultés par ces politiques, qui reprochent au pouvoir ce qu'ils font mieux que lui, allant jusqu'à se permettre de parler au nom d'une population, et de décider de l'avenir et de la santé de ses enfants. La question centrale qui est la pollution de la faune et de la flore n'a jamais inquiété ces agitateurs, font observer les rédacteurs du document. Ces politiques qui se sont terrés sans jamais se prononcer sur le conflit des travailleurs des corps gras, le licenciement des comédiens du TRB, la grève des enseignants et des praticiens de la santé, les nouvelles mesures du système de retraite et le code du travail, le projet du CHU, ou le conflit de la faculté d'Amizour, viennent, aujourd'hui, apporter un soutien à la pollution du port et jouer avec la santé de ses habitants, relèvent-ils. «Ces politiques, défenseurs présumés de la culture et de la démocratie, ignorent-ils que le port de Béjaïa n'est autre que la mémoire, l'histoire et la culture de cette ville qui n'est pas un lieu-dit, une création coloniale ou un découpage administratif '», s'est-on interrogé. Béjaïa est une ville qui a été une capitale millénaire avec ses hommes et son histoire. Non et non ! Nous ne permettrons pas sa pollution et encore moins l'abandonner aux aventuriers, rappellent les rédacteurs de la déclaration. «Si c'est cela la régionalisation que vous nous proposez, alors pour nous, elle est extrêmement dangereuse car elle constitue une nouvelle ère d'hégémonie, rampante déjà, qui anéantira cette ville et son histoire», s'emportent-ils. Les dégâts causés par Cevital doivent, impérativement, cesser, et son départ à la fin de son contrat de concession est attendu avec impatience, poursuivent les membres de l'Association «Les Aiguillades» non sans manifester leur soutien au P-dg du port de Béjaïa. « Le P-dg du port de Béjaïa qui ne fait que se conformer à la loi et qui en plus, nous épargne des catastrophes à venir», estiment les rédacteurs du document, interpellant, au passage, les responsables afin «de protéger le patrimoine historique de la ville de Béjaïa, conformément à la loi, le littoral de Béjaïa qui constitue une richesse à travers les produits de la mer, les sites naturels et touristiques». La direction du port de Béjaïa, rappelle-ton, s'est opposée à l'accostage des navires transportant des équipements importés pour l'unité de trituration des graines oléagineuses du groupe Cévital.