Algérie - Fernand Pouillon

L’architecture de Fernand Pouillon en Algérie



L’architecture de Fernand Pouillon en Algérie
Fernand Pouillon’s architecture in Algeria
La arquitectura de Fernand Pouillon en Argelia
الهندسة المعمارية لـفرناند بويون في الجزائر

Notre réflexion porte sur la composition architecturale et urbaine dans l’œuvre algérienne de Fernand Pouillon. En effet, c’est en Algérie, que se concentre plus de deux millions de mètres carrés bâtis par l’architecte, et pourtant cette œuvre paradigmatique reste peu ou mal connue.
A travers les cités d’habitations construites dans les années 50 (Diar Es Saada, Diar El Mahçoul, Climat de France, la Cité Lescure…) et celles des années 80 (la Cité Bordj El Bahri, les 400 logements à Boufarik), nous essayerons de montrer comment Fernand Pouillon répond au problème du logement de masse tout en proposant des compositions qui intègrent autant des préoccupations urbaines, que des idées de confort pour les habitants, contrairement à la politique de « grands ensembles » ou des ZHUN.
Nous tenterons ensuite d’expliquer que la réussite de certaines opérations est due non seulement au talent de l’architecte mais aussi à l’application de la « méthode Pouillon » : » construire plus, dans le moindre temps, au moindre coût », avec laquelle il implique divers corps de métier : tailleurs de pierre, artisans, céramistes, sculpteurs, jardiniers…
Une analyse morphologique des projets nous permettra d’étudier les tracés viaire, parcellaire, les éléments bâtis et non bâtis, pour mettre en évidence la qualité des espaces urbains, témoin d’une certaine conception de l’urbanité et de l’originalité des compositions architecturales. En effet, malgré la faillite, les critiques de ses pairs, le boycott des revues spécialisées, Fernand Pouillon fabrique de la ville non seulement grâce à une variété typologique des volumes pleins (les bâtiments) mais surtout par le soin et la maîtrise accordée aux volumes vides (les passages, les portes, les escaliers urbains, les perspectives, les calades…)
Quant à l’architecture hôtelière construite à partir de 1966, Fernand Pouillon s’éloigne de son rationalisme des années 50 et emprunte pour ce programme une tout autre voie, celle du pittoresque et de l’éclectisme, où les références architecturales sont multiculturelles et les nouvelles compositions laissent apparaître une grande diversité du langage architectural parfois à la limite du pastiche, mais sans jamais rompre le rapport de continuité entre territoire, ville et architecture.

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