Algérie - Revue de Presse

L?arc, du Maroc à Bahreïn




Des réformes (démocratiques) pleines d?espoir sont déjà en train de prendre pied dans un arc allant du Maroc à la Jordanie et à Bahreïn », a déclaré le président américain. Adressant des menaces contre la Syrie et des critiques envers l?Egypte et l?Arabie Saoudite, George W. Bush a, dans son discours annuel sur l?état de la nation prononcé mercredi dernier, fait savoir que tout en combattant la menace commune du terrorisme, il fallait toutefois encourager « un niveau de liberté plus élevé » dans cet espace géographique. Selon l?agence AFP, cette déclaration de Bush confirme les objectifs pour le grand Moyen-Orient, annoncés il y a un an. Les Etats-Unis, rappelle-t-on, souhaitent soutenir les réformes et la démocratisation dans cette vaste région - s?étendant selon eux de la Mauritanie au Pakistan - pour faire reculer, sur le long terme, les frustrations et la pauvreté sur lesquelles le terrorisme prospère. Pour cela, « les dirigeants arabes doivent engager des réformes politiques en renforçant la démocratie et l?ouverture sur le monde extérieur », avait souligné, en août 2004, Mark Brown, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans une interview au quotidien libanais En-Nahar. Dont les plus prioritaires, avait-il fait savoir, sont le statut de la femme, les régimes politiques et le droit au savoir. Reconnaissant les réticences qui peuvent surgir par rapport à ce dossier, le représentant du PNUD n?avait pas hésité à lâcher : « Les Arabes doivent trouver le juste milieu entre statu quo et refus de réformes perçues comme imposées de l?extérieur. » Pour ce responsable, la seule façon de régler le problème de la misère est de permettre aux pauvres de participer à la vie politique et de susciter, de l?intérieur, les réformes pour un monde arabe qui est en régression sur le plan économique. Un monde arabe dont la contribution dans la mutation actuelle du système économique international est infime. Selon Ghassan Salamé, ancien ministre libanais qui s?exprimait en juin 2004 lors des assises de la Chambre de commerce franco-arabe, cette situation est corroborée encore par « l?absence ou le silence des délégations des pays arabes qui se rendent dans les multiples réunions internationales ». Pour cette personnalité, l?archaïsme des structures des entreprises est accablant : aucune entreprise internationale arabe ne figure parmi les 100 premières des pays en développement. De plus, avait-il expliqué, les structures familiales et patrimoniales au capital interne dominent le plus souvent. Car le choix du centralisme et de l?économie dirigée dans beaucoup de pays arabes a considérablement marginalisé le rôle des milieux économiques et industriels. C?est pourquoi, avait-il indiqué, « la stimulation des investissements directs ainsi que la transnationalité des entreprises sont les objectifs prioritaires. Cela alors que la revitalisation du rôle civique des différentes associations professionnelles dans la prise d?initiatives apparaît indispensable ».


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