Algérie - A la une

L'Arabie saoudite n'a pas d'autre choix


L'Arabie saoudite n'a pas d'autre choix
Le siège de l'OPEPLa crise que traverse le Royaume wahhabite représente une aubaine pour les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole en général et l'Algérie en particulier pour prendre une telle décision.Le prochain sommet de l'Opep qui doit se tenir à Alger du 26 au 28 septembre sera déterminant pour un redressement des cours de l'or noir. L'Arabie saoudite, qui a de tout temps milité pour le statu quo et malgré une spectaculaire dégringolade des prix du pétrole, a fini par en payer le prix fort et par conséquent adopter un plan de rigueur qui n'a pas été du goût de ses sujets. Le royaume, en plus d'être en proie à des troubles sociaux sans précédent, a laissé des plumes d'une manière plus significative que tous les autres pays producteurs. Le Royaume wahhabite, qui a subi de plein fouet la dégringolade des prix du pétrole, doit de surcroît assumer sa coûteuse intervention militaire au Yémen qui dure toujours sans que d'hypothétiques résultats probants n'aient été enregistrés. Son engagement en Syrie et en Irak, la guerre contre Daesh doivent lui faire changer son fusil d'épaule. Riyadh ne peut se contenter du niveau actuel du prix du baril, moins de 50 dollars, qui lui a occasionné un déficit budgétaire historique de 98 milliards de dollars (89,2 milliards d'euros) en 2015 pour financer ces expéditions militaires qu'il a engagées alors que sur son front intérieur, les bruissements d'une fronde sociale se font de plus en plus sonores. Pour toutes ces raisons, il serait suicidaire que le chef de file de l'Organisation qui a perdu de son aura sur le plan international avec le retour de l'Iran, qui est dans les bonnes grâces des Américains, puisse persister dans son entêtement à laisser glisser davantage les prix du pétrole. «Il n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l'Opep de réduire leur production, quel que soit le prix (...). Que ça descende à 20, 40, 50 ou 60 dollars, il n'est pas pertinent de réduire l'offre», avait déclaré, au mois de décembre 2014, l'ex-ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, au Middle East Economic Survey (Mees), une revue spécialisée qui fait autorité dans le monde sur les questions du gaz et du pétrole. Une position sur laquelle a campé le royaume avant qu'il ne connaisse le déficit financier historique qu'il a enregistré, l'année dernière. L'Opep doit donc se prononcer pour une réduction ou au moins un gel de sa production. L'Arabie saoudite n'a pas d'autre choix. Elle doit peser de tout son poids, pour y parvenir et faire en sorte que les prix retrouvent un niveau appréciable. Riyadh avait déjà annoncé la couleur. «La situation du marché pétrolier, y compris toute initiative qui pourrait être nécessaire pour le stabiliser, sera discutée le mois prochain, lors d'une conférence qui réunira à Alger les pays producteurs membres et non -membres de l'Opep», avait affirmé, le 11 août, le ministre saoudien du Pétrole Khalid al-Falih, cité par l'agence Reuters. «Nous aurons une rencontre ministérielle du FME en Algérie, le mois prochain, et c'est une opportunité pour les ministres de l'Opep et des pays exportateurs majeurs non Opep de se rencontrer et de discuter de la situation du marché, y compris de toute action possible nécessaire pour stabiliser le marché», avait confié par ailleurs, le successeur d'Ali al Nouaïmi à l'agence de presse officielle saoudienne Sap. Le terrain est plus que jamais favorable pour que l'Opep ferme ses vannes. La crise que traverse le Royaume wahhabite représente une aubaine pour les membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole en général, et l'Algérie en particulier pour prendre une telle décision.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)