Algérie

L’après-sénatoriales en Kabylie




Que fera le FFS ? La Kabylie vient, à l’instar de toutes les régions du pays, d’élire ses représentants au Conseil de la nation. Si à Béjaïa, le FLN a raflé la mise en remportant le siège grâce, surtout, à la renommée du candidat, alors qu’à Bouira le challenge était important, le candidat du FLN étant talonné de très près par celui du RND, à Tizi-Ouzou, le poste de sénateur est revenu au RCD. Ainsi, la seconde force de la wilaya, après le FFS, a vu son candidat s’en sortir haut la main devant la candidate du FLN qui n’est guère arrivée à convaincre ses pairs, notamment les élus du FLN. C’est d’ailleurs grâce aux voix des élus du PT, respectueux de l’alliance conclue entre les directions du FLN et du PT, qu’elle s’en est finalement sortie honorablement derrière le candidat du RCD qui a ‘écrasé’ les autres candidats. Concernant le boycott du FFS, des sources proches de cette formation disent qu’il est surtout dû au fait que les choses sont loin d’être sereines dans les rangs du vieux front. On a ainsi appris que les protestataires ne veulent pas désarmer et que, pour eux, le départ de l’actuelle direction est la condition sine qua non du redéploiement du parti. On a également ouï dire qu’une délégation des dissidents serait partie voir le président du FFS, à Lausanne, en Suisse. On ne sait pas si elle a été reçue par Aït Ahmed. Selon des sources proches de l’actuelle direction, on affirme que «le président ne reçoit jamais les dissidents». Et de citer les cas de certains anciens dirigeants du FFS qui ont quitté ce parti et qui, après, auraient émis le vœu de revenir, «sans trouver une oreille attentive et bienveillante auprès d’Aït Ahmed». Malgré ces problèmes, la direction du FFS affirme préparer avec détermination les rendez-vous organiques qui préparent la tenue du prochain congrès. Un congrès qui s’annonce décisif si le vieux dirigeant décide, comme l’intention lui est prêtée, de quitter la présidence active du parti. Une réelle rénovation s’imposera alors car, si Aït Ahmed, grâce à son aura, a su et pu diriger son parti depuis la Suisse, il sera probablement relativement difficile pour son éventuel remplaçant de s’imposer. D’autres affirment que Aït Ahmed sera au pays en février ou mars prochains, pour veiller à ce que le congrès soit organisé conformément aux statuts et essayer de résorber la grogne qui a saisi la base. En attendant, les protestataires qui disent haut et fort «ne pas être des redresseurs mais plutôt des militants conscients des enjeux et attachés aux idéaux du parti», affirment que «le but de toute cette grogne est d’arriver à imposer un timing à l’actuelle direction afin que, du congrès prochain, sorte une direction représentative et surtout proche de la base et soucieuse des statuts». Ceci dit, selon ses militants, «le FFS est et sera toujours là, et ce n’est pas parce qu’il n’a pas participé aux sénatoriales qu’il est fini. Bien au contraire, sa grande famille cherche à s’unir, mais pas à n’importe quel prix». Ainsi et selon nos sources, «le FFS se prépare à entrer en lice lors des prochaines législatives et des locales et se montre déterminé à défendre la place qui lui revient», comme le proclament ses militants.

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