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L'ANSEJ, les désirs et la réalité


Il se confirme une fois de plus qu'une des plus inconséquentes largesses financières engagée avec légèreté par les autorités publiques ces dernières décennies a été la scabreuse politique de l'ANSEJ. Des milliers de milliards ont été offerts à des jeunes et des moins jeunes sans préparation, sans formation et sans qualification pour que l'on soit aujourd'hui face à une situation désarmante et probablement sans issue.Il n'est pas écarté que la justice comme l'Etat font face à un dilemme insoluble nécessitant du génie politique et une sagesse imparables.
A des exceptions positives non négligeables, des bénéficiaires de la générosité de l'Etat se sont engagés dans le chapardage de l'argent des banques avec la conviction que les centaines de millions de dinars mis à leur disposition, sans prudence et sans précautions, n'étaient qu'un dû qui leur revenait. Le large exercice opéré pour tempérer la crise du chômage des jeunes valait donc bien de petites orgies et peu importait les gerçures que pouvait subir le Trésor public.
Aujourd'hui avec l'obligation imposée par le président de la République de moraliser la vie nationale, la nécessité d'exiger des chapardeurs de rendre gorge est inévitable pour que son engagement ait un sens.
Face aux jeunes défaillants de l'ex-ANSEJ, la démêlée du problème hérité n'est pas aisée. Les contraindre à rembourser la puisée à l'amiable ou par la force de la justice n'est pas un exercice facile car les anciens bénéficiaires n'ont ni rentes ni biens à proposer pour effacer leurs dettes.
L'idée d'une amnistie a un temps circulé. Mais c'était prendre des désirs pour une réalité comme si ceux qui triment et suent par leur travail et leur honnêteté étaient redevables d'une générosité obligée. Rétablir des normes séantes et saines dans la marche du pays ne peut se formaliser avec une justice et son contraire, ni s'appliquer à la carte selon les humeurs et les trajectoires du vent.
Auquel cas l'Etat continuera à remplir un seau troué.
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