Algérie - Revue de Presse



Colin Powell a appelé de ses v?ux les plus fervents la participation des Palestiniens d?El Qods à la présidentielle du 9 janvier prochain. Belle envolée lyrique qui donne à l?ex-secrétaire d?Etat américain l?occasion de se dédouaner de l?action de l?Administration Bush dans la région. Car s?il faut prendre acte de la profession de foi de Colin Powell, il est clair qu?elle n?engage que lui. Il a parlé bien trop tard pour être entendu. Que pèsent les étalages de bons sentiments dont il fait preuve désormais devant la détermination de George W. Bush à freiner le processus de paix en parfaite connivence d?ailleurs avec les Israéliens ? Si tel n?était pas le cas, qu?avait donc besoin le Président américain de n?envisager la création d?un Etat palestinien qu?en 2009. Chacun, et les Palestiniens, les tout premiers sans aucun doute, aura relevé qu?à cette date le deuxième mandat de George W. Bush sera consommé. Au bout du compte, l?engagement à créer l?Etat palestinien en 2005 est gommé d?un mot, sans que les principaux concernés soient consultés. Mais le mot est malheureux. Par-delà les Palestiniens, c?est la communauté internationale qui est heurtée de plein fouet par un parti pris où transpirent bien des arrière-pensées. « Après moi, le déluge » a semblé vouloir suggérer George W. Bush en fixant aussi arbitrairement l?année 2009. Il entend manifestement léguer un dossier explosif, dont il se lave dès maintenant les mains, au prochain locataire de la Maison-Blanche. Alors, les idées aimables de Colin Powell tranchent d?autant plus avec la réalité du terrain que la nouvelle secrétaire d?Etat qui a pris sa place aux Affaires étrangères ne passe pas pour le parangon du pacifisme. Ceux qui connaissent Condoleezza Rice la voient plus encline à entretenir la flamme guerrière qui éclaire et réchauffe l?ego du Président américain. C?est bien sûr tout bénéfice pour Israël qui trouve dans l?annonce faite par George W. Bush l?assurance que demain ne sera pas, pour la Palestine, un autre jour. Israël s?autorise ainsi, sous la férule de son puissant protecteur, à continuer d?insulter l?avenir.


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