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"L'analphabétisme est plus important chez les hommes"



L'objectif de la réalisation du centre (Afif) est de rendre les femmes illettrées autonomes sur tous les plans.Le taux d'analphabétisme est en recul continuel en Algérie. Il ne dépasse pas les 10% en 2017. C'est ce qu'a déclaré hier la présidente de l'Association Iqraa, Aïcha Barki, lors de son passage au forum d'El Moudjahid. Contrairement à ce que pensent certains, le taux d'analphabétisme est plus important chez les hommes que chez les femmes. Il est de l'ordre de 11% chez les hommes et de 9% chez les femmes. «L'engouement des femmes pour les centres d'alphabétisation a fait que le taux d'illettrisme recule chez ces dernières», a fait savoir l'invitée du forum d'El Moudjahid, en soulignant que l'objectif de l'association désormais est de lutter non seulement contre l'analphabétisme chez la femme, mais d'assurer aussi à ces dernières des formations. «Notre objectif est de rendre les femmes illettrées autonomes sur tous les plans», a indiqué Aïcha Barki. Pour ce faire, la présidente de l'association Iqraa a déclaré qu'un centre d'alphabétisation, formation et insertion des femmes(Afif) sera réalisé prochainement à Alger. «Le terrain devant abriter ce centre est déjà choisi. L'étude architecturale est faite. Il ne manque que le lancement du projet», a indiqué Mme Barki. La raison du non-lancement du projet est l'absence des fonds nécessaires. «L'association n'a pu mobiliser pour le moment que quatre milliards de centimes. Le montant nécessaire pour réaliser ce projet est de 10, 6 milliards de centimes», fera-t-elle savoir, en soulignant que la capacité d'accueil de ce centre est de 400 places-an. «La réalisation de ce projet ne pourra pas toutefois avoir lieu si les bienfaiteurs n'y contribuent pas avec leurs dons», a nuancé la présidente de l'association Iqraa, précisant que l'association ne dispose pas d'un budget qui puisse lui permettre de réaliser un tel centre. «La sollicitation des entreprises et d'hommes d'affaires afin de contribuer à la réalisation de ce projet a déjà été lancée», souligne-t-elle, en ajoutant que son association compte énormément sur les médias pour informer le maximum possible de bienfaiteurs. Répondant en outre sur la question de savoir pourquoi l'association ne sollicite pas les pouvoirs publics pour ramasser la somme nécessaire, la conférencière a souligné que les pouvoirs publics ont déjà contribué, en mettant à la disposition de l'association l'assiette foncière à titre gracieux. «En plus de cela, les pouvoirs publics réalisent aussi de leur côté des projets similaires», dira-t-elle. Interrogée sur la différence existant entre ce centre et les autres centres dont disposent l'association à l'échelle nationale, Aïcha Barki a indiqué que le centre (Afif) dispensera outre des cours d'alphabétisation, des formations. Le centre sera aussi, selon la présidente de l'association Iqraa, un lieu de détection des talents chez les femmes illettrées et de leur développement. Pour Mme Barki, de tels centres existent dans les pays développés. «L'intérêt qu'accordent ces Etats à ces centres, a fait que ces derniers rivalisent avec les centres de formation, voire même avec des université en matière de créativité», dira-t-elle. Et de trancher, qu'«une personne illettrée ne veut pas dire qu'elle n'est pas intelligente».
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