Algérie

«L'amalgame du système algérien» Le RCD à propos des élections en Tunisie et la victoire d'Ennahda




«L'amalgame du système algérien»                                    Le RCD à propos des élections en Tunisie et la victoire d'Ennahda
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) se réjouit du bon déroulement des élections en Tunisie, où plus
de 4 millions de Tunisiens étaient appelés à élire leurs représentants pour la rédaction de la future Constitution du pays, donnant
de facto naissance à la 2e République tunisienne.
Le RCD salue cette avancée démocratique dans son organisation et son expression et souhaite au peuple frère de Tunisie une évolution qui le conforte dans la voie de la paix, de la justice, de la liberté et du progrès», est-il noté dans un communiqué rendu public hier, sous le titre «Alger se fait peur». «Pour des raisons historiques et géopolitiques, chaque changement survenant dans un de nos pays provoque des répercussions immédiates sur ses voisins», observe le RCD.
Toutefois, la victoire d'Ennahda, qui a remporté 90 sièges sur 217, crée, selon le RCD, des confusions. «Depuis le début des révolutions qui se succèdent dans notre région, le pouvoir algérien n'a eu de cesse de spéculer sur les suites chaotiques que ne manqueraient pas d'engendrer des mouvements de libération qui ne sont en fait que la réparation historique des détournements des sacrifices consentis par nos peuples pour venir à bout du colonialisme. C'est avec un cynisme non dissimilé que les relais du système se sont saisis de la victoire du parti islamiste Ennahda pour essayer de relancer la rengaine dictatoriale qui veut que seul l'autoritarisme permet d'assurer la stabilité d'un pays ou d'une région», analyse-t-on.
En revanche, le RCD tient à préciser que «les islamistes ne pourront pas disposer de plus du tiers des sièges à l'Assemblée constituante». Mieux, explique-t-il, «sentant la précarité de leur succès, que d'aucuns assimilent à un hold-up électoral, les responsables du parti vainqueur ne cessent de jurer qu'ils ne remettront pas en cause le statut de la femme et qu'ils n'attenteront pas aux libertés publiques». Ceci étant, le RCD pense que «l'amalgame dont joue le système pour assimiler la Tunisie post-révolutionnaire à l'Algérie de 1991 n'est pas pertinent». Pour la formation de Saïd Sadi, «le régime algérien devrait être le seul acteur à se réjouir de la victoire d'Ennahda dès lors qu'il a anticipé depuis longtemps tout ce qu'il feint de redouter pour la Tunisie et la Libye ; autant de restrictions que, pour l'heure, les islamistes tunisiens s'interdisent de commettre».
Pour conclure, le RCD indique que «le chantage à l'islamisme, dont les dirigeants algériens inondent les médias, est obscène. Le système FLN a administré la preuve qu'en étouffant les voix des démocrates et en offrant les institutions à l'islamisme, la dictature mène inévitablement à la théocratie». Enfin, au lendemain des déclarations du président du Conseil de transition national libyen, Mostefa Abdeljalil, pour l'application de la charia, «le comble, selon le RCD, serait que le régime algérien se saisisse de ces secousses pour pousser l'outrecuidance jusqu'à se présenter comme l'ultime rempart contre l'intégrisme, lui qui en fut le précurseur dans la région».
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