Algérie - A la une

L'Algérie toujours dépendante de l'étranger


L'Algérie toujours dépendante de l'étranger
Après plusieurs semaines d'attente, le ministère du Commerce a enfin annoncé lundi dernier l'attribution de 113 licences d'importation de rond à béton, à l'issue de l'examen de 210 demandes déposées au niveau de la commission interministérielle chargée de l'examen des demandes de licence d'importation de produits et marchandises.Parmi ces licences figurent 106 délivrées à des opérateurs privés, le restant octroyé à des entrepreneurs publics. La quantité globale de ces importations se chiffre à 500 000 tonnes de rond à béton à acheter auprès de fournisseurs étrangers durant le second semestre 2017.Ainsi, l'Algérie reste toujours dépendante des importations de rond à béton en dépit de lourds investissements engagés par le Turc Tosyali dans des installations sidérurgiques à Oran et d'I Metal dans le complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Il faudra sans doute attendre que le complexe sidérurgique de Bellara monte en cadence pour voir ces importations s'arrêter en 2018. En ce sens, le ministre du Commerce, lors de l'audience qu'il a accordée à l'ambassadeur du Qatar Ibrahim Abdoulaziz Mohamed Al-Sahlaoui en Algérie, a indiqué que le complexe de Bellara entrera en production dans les tout prochains jours. Détenu à 51% par le groupe I Metal et à 49% par Qatar Steel, d'un coût de 2 milliards de dollars, il produira dans une première phase 2 millions de tonnes d'acier dont du rond à béton, puis 5 millions de tonnes dans une seconde phase, notamment des aciers spéciaux.Si l'industrie sidérurgique avait été bien encadrée par les pouvoirs publics, qu'elle n'avait pas été lâchée au profit de lobbies de l'importation, l'arrêt des importations de rond à béton serait intervenu bien avant cette échéance de 2018. Aujourd'hui, l'Algérie paie cash cette négligence et le manque d'initiative pendant une décennie dans cette filière.Le complexe sidérurgique de Bellara en production dans les prochains joursIl convient de rappeler également que les licences d'importation de rond à béton en 2016 avaient provoqué une flambée des prix due sur le marché local à une intervention massive des opérateurs algériens sur les marchés internationaux. Ce qui a induit le renchérissement du produit à l'international et favorisé la hausse des prix du rond à béton sur le marché local. Le même phénomène risque de se produire d'ici à fin 2017.Cette situation est à l'origine du maintien des importations à la hausse : des quantités en baisse à cause de l'institution des licences d'importation et la quasi-stagnation des importations en valeur. Résultat des courses, l'institution des quotas n'a pas empêché que les importations restent élevées : près de 23 milliards de dollars au premier semestre 2017, soit une baisse très légère par rapport à la même période de l'an dernier. K. Remouche
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)