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L'Algérie souhaite une aide technique dans l'agriculture



L'Algérie souhaite une aide technique dans l'agriculture
« L'Algérie possède un potentiel considérable dans l'agriculture. Mais en consultant la liste des importations établie par les Douanes à la fin de l'année 2014, le couscous et la datte y figuraient ! » Ces propos ont été tenus par l'ambassadeur de Pologne, Michal Radlicki, qui intervenait, hier, à la rencontre Euro-MED Business Roadshow, sous le thème le renforcement des relations entre l'Union européenne et les pays de la rive sud de la Méditerranée. A la fin de sa mission, qui a duré quatre années, et durant lesquelles il a sillonné l'Algérie, Michal Radlicki a conclu que « les potentialités du pays ne sont pas assez utilisées et les stratégies du secteur ne sont pas assez efficaces ». En diplomate chevronné, il dira : « Ce n'est pas à nous Européens de vous dire quel système choisir, mais nous pouvons vous aider. » Pour l'ambassadeur polonais, la relation entre la terre et l'agriculteur est particulière. « C'est plus qu'un simple business », insiste-t-il, relevant que « le manque d'eau qui se pose partout dans le monde peut être résolu vu que les réalisations de l'Algérie en matière de barrages sont impressionnantes ». S'adressant aux opérateurs étrangers, l'ambassadeur de Pologne les a invits à « venir en Algérie et trouver ainsi les moyens d'un partenariat gagnant-gagnant car il existe des opportunités notamment pour les Polonais ». En réponse, le représentant du ministère de l'Agriculture, Rachid Bouzidi, a résumé la situation du secteur. Il précise à l'adresse des représentants de l'UE que « c'est dans la modernisation du machinisme agricole que nous avons besoin d'aide afin de produire plus ». S'appuyant sur des chiffres, il dira : « 8,4 millions d'hectares sont cultivables, soit 3% du territoire national, ce qui est certes peu. » « Le ratio est de 0,20 ha/ habitant », relève-t-il. Sur les plans économique et social, le nombre d'exploitations est de 1,2 million, dont 70% sont de moins de 10 ha avec un mode de gestion libre, souligne le responsable. Le secteur contribue à hauteur de 8,2% au PIB. Il est le 4e plus grand recruteur après le commerce, les travaux publics et l'industrie. En 2012, la valeur de la production agricole était de 30 milliards de dollars. S'agissant de l'accord d'association avec l'UE, Bouzidi estime que « sur le plan pratique, c'est loin d'être acquis pour l'Algérie et il y a moins de visibilité dans le cadre de la politique de bon voisinage dans le domaine agricole ». Sur la politique de bon voisinage, l'ambassadeur de l'UE à Alger, Marek Skolil, a rappelé le lancement du processus de révision, en mars dernier, à Barcelone, qui se poursuivra jusqu'à la fin de l'année. Quatre pistes sont identifiées, selon Skolil. « La révision porte sur la différence entre les pays, l'appropriation des pays des modèles en les adaptant à leur réalité, l'orientation des interventions et enfin la flexibilité des politiques plurielles », explique le responsable européen.


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