Algérie

L’Algérie signe avec le Maroc deux contrats pour améliorer l’interconnexion électrique




A défaut d’accords politiques, des accords économiques L’Algérie et le Maroc ont fait de nouveaux pas vers une intégration, non pas politique mais économique, en signant, jeudi dernier à Alger, deux contrats pour améliorer la capacité d’interconnexion électrique entre les deux pays et faciliter le transport de l’énergie électrique vers l’Espagne. Le P-DG du groupe algérien Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, et le directeur du l’Office National de l’Electricité marocain (ONE), Younès Maâmar, ont signé ces accords en marge d’une réunion du Conseil maghrébin des ministres de l’Energie et des Mines. Le premier accord concerne le transport de l’énergie électrique entre les réseaux algérien et espagnol via le Maroc. Il prévoit l’acheminement dans les deux sens d’une capacité de 100 Mégawatts à travers une interconnexion de 400 KV (kilovolts) reliant Tanger à la frontière algéro-tunisienne, qui doit voir le jour en novembre 2008, selon la Sonelgaz. Alger et Rabat ont également signé un second accord par lequel ils se sont engagés à se secourir mutuellement en cas de panne de l’un des deux réseaux. «Ces deux accords vont permettre de renforcer les échanges de secours entre le Maroc et l’Algérie et d’acheminer l’électricité en Espagne dans des conditions appropriées», a déclaré la ministre marocaine de l’Energie, Amina Benkhadra. Ces accords peuvent être un prélude à un redémarrage de l’union moribonde du Maghreb. Une UMA figée par le profond désaccord né de la colonisation par le Maroc du Sahara Occidental. Ce conflit, vieux de 33 ans déjà, est la source de la panne politique entre les deux pays. Le Maroc voulant faire entériner à la communauté internationale une situation de fait accompli alors que l’Algérie n’entend pas céder un pouce sur ses principes qui résident sur une conviction inaliénable, à savoir que tous les peuples du monde doivent décider de leur sort par eux-mêmes. Que de fois n’a-t-on pas entendu les deux parties dire qu’il faut «laisser à l’ONU ce qui est à l’ONU et à l’UMA ce qui est à l’UMA». Mais très vite, l’on s’est rendu compte, d’un côté comme de l’autre, qu’il est impossible d’avancer sans résoudre la question du Sahara Occidental. Peut-être, qu’entre-temps, les mentalités ont-elles évolué ? Ce serait une bonne chose pour les deux peuples. F. Kadache
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