Algérie - A la une

"L'Algérie doit continuer à nous aider"





L'Afrique au-devant de la scèneLe théâtre de verdure Saïd Mekbel de Riad El Feth a vibré mardi dernir au son du N'goni dans une atmosphère africaine des plus enivrantes.Mardi dernier le public algérois a eu droit à un plateau de musique africaine emmené par le groupe malien qui n'est plus à sa première prestation scénique en Algérie. Il s'agit de l'orchestre traditionnel malien Bassekou Kouyaté & N'goni Ba qui a mis le public en effervescence en s'adonnant à plusieurs syles de musique, du rock, en passant par le blues, le tout dans une énergie folle quasi mystique.En effet, ce fut une très belle immersion dans la musique traditionnelle du Sahel, emmené par le griot et musicien malien Bassekou Kouyaté et sa formation. Eux, c'est une affaire de famille puisque le groupe est composé outre sa femme, de son petit frère, son neveu etc. Sa musique est née de plusieurs types de n'goni (instrument traditionnel à corde) d'une calebasse en guise de batterie et d'une tama (percussion). Le groupe a ébloui le public d'Alger en produisant un spectacle contemporain allant de l'Assouf au rock en passant par le répertoire Bambara de la lignée des griots et par un blues africain qui n'a rien à envier au son américain ou européen. Militant pour une promotion de ces instruments Bassekou Kouyaté, dont l'album a été nominé aux Grammy Awards du meilleur album de musique traditionnelle en 2013, a démontré qu'il était possible de faire de la musique actuelle ou même jouer du raï. En effet, il a bluffé l'assistance en reprenant Didi de cheb Khaled, avec ces instruments comme le N'goni. Ce musicien griot qui a ouvert une école d'apprentissage du N'goni au Mali, a lui-même modifié et électrifié les N'goni pour obtenir le son d'une guitare électrique ou d'une basse en plus du son authentique. L'artiste en plus des chansons spirituelles est aussi un militant engagé qui dans une de ses chansons a rappelé à notre mémoire tous les noms des grands présidents pères jadis des indépendances tout en prônant l'union africaine et dénonçant aussi la violence dans le monde telle celle de ces responsables africains qui aujourd'hui pillent et volent l'argent du peuple. Alors que l'âme africaine régnait en maître des lieux, le bas de scène continuait à se remplir tout doucement mais sûrement et se transformer en final en un vrai défouloir humain. Abordé dans les coulisses après le concert, Bassekou Kouyaté a lancé un message fort de paix à la face du monde, non sans demander surtout aux dirigeants puissants et notamment à l'Algérie qu'il considère qu'elle en fait partie, à continuer à aider le Mali dans son combat pour sortir de ce mal qui la ronge.Et de nous confier la situation que vit le Mali actuellement: «Il y a des gens qui sont contre la sécurité. Il y a beaucoup de gens qui vivent avec leurs armes. L'Algérie a beaucoup intervenu. Elle doit continuer pour sauver les innocents. L'Algérie est une puissance en Afrique. Ils doivent lutter pour que la paix revienne au Mali. Ils l'ont fait mais ils doivent continuer. Ils doivent nous aider.Le Mali a aidé l'Algérie pendant la guerre... Il faut trouver la solution pour que le Mali vive dans la paix, même sans argent. Aujourd'hui, la sécurité existe mais il y a des bandits qui sévissent encore... Pas que des islamistes, mais aussi des gens qui font du racket. La France est complice. Ils nous ont aidé certes. C'est eux qui ont stoppé l'islamisme. Sarkozi qui a fait la guerre avec la Libye est à la base de tout ça. Le Mali lance un appel international, tout le monde est venu, jusqu'à présent il faut que ça continue.Il faut que les puissances du monde trouvent une formule pour nous aider...»A propos de la musique qu'il fait, Bassekou Kouyaté explique: «C'est de la musique africaine. Le blues, le jazz, rock cela vient de l'Afrique. On est une niche, on a tout, mais les gens ne le savent pas...j'ai quatre albums, le cinquième on est en train de le préparer pour l'année prochaine...». Pour rappel, c'est la troupe «Diwan El Bahia» d'Oran qui a animé la première partie du concert comme entrée en matière de ce qui allait être une belle soirée placée sous le signe de l'appel à la prière pour la paix au Mali.Installation du nouveau directeur généralMourad Chouihi à la tête du CncaLe ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a installé mardi à Alger le nouveau directeur général du Centre national de la cinématographie et de l'audiovisuel (Cnca), Mourad Chouihi, a annoncé le ministère de la Culture. Mourad Chouihi, 47 ans, qui remplace Karim Aït-Oumezian à la tête de cette structure, avait occupé depuis 2003 diverses fonctions en tant que cadre du ministère, notamment dans les directions de l'action culturelle et du développement des arts. Il avait également été commissaire du Festival international de la musique diwan depuis 2011, avant d'être remplacé récemment par Rachid Briki. Créé par décret en 2004 en remplacement du Centre de diffusion cinématographique, le Cnca a pour missions de «contrôler les activités professionnelles cinématographiques», de «proposer des textes législatifs» pour le cinéma ainsi que d' «instruire toute demande liée à l'activité cinématographique», entre autres. Il est une des trois entreprises publiques sous tutelle du ministère de la Culture chargées du développement du 7e art, aux côtés du Centre algérien du développement de la cinématographie (Cadc) et de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc)..


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