Algérie - A la une

L'Algérie candidate
Au-delà de la présidence qu'il assure au titre de représentant de l'Algérie des réunions ministérielles préparatoires à la 27e session ordinaire du sommet de l'Union africaine prévue du 10 au 18 juillet à Kigali (Rwanda), le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, prêtera certainement une attention particulière à ce qui se dit dans les coulisses de cette session.Elle a été ouverte dimanche dernier dans la capitale rwandaise. Il faut, en effet, savoir que six candidats sont officieusement partants à Kigali, lieu de l'actuel grand rendez-vous des dirigeants africains. Des sources dignes de foi révèlent que la candidature à la succession de la Sud-Africaine Dlamini-Zuma du ministre algérien des Affaires étrangères devrait être annoncée incessamment. Il faut également savoir que la candidature de l'Algérien est qualifiée de très solide du fait du travail inlassable réalisé par Ramtane Lamamra au sein des différentes commissions de l'UA. Elle l'est aussi comparativement à celle des cinq autres candidats. D'autant que le concurrent immédiat, l'ancien président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete n'a pas réussi à avoir l'aval de son pays pour s'inscrire. En tout état de cause, il est dit que les tractations devraient se poursuivre à Kigali pour permettre de relancer d'autres candidatures pour cette succession. Il reste cependant que tout ce travail de coulisse est loin de gêner le candidat algérien dans l'accomplissement de la mission. Elle lui a été confiée dans le cadre des réunions ministérielles préparatoires à la 27e session ordinaire du sommet de l'Union africaine. Le ministre algérien assume aussi la mission de président de la réunion du Comité ministériel chargé du suivi de la mise en ?uvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine. Cette réunion est d'autant plus importante quand on sait qu'elle se déroule en présence de la présidente de la Commission de l'UA, du secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique et le secrétaire exécutif de l'Agence du Nepad. L'ordre du jour de cette rencontre est chargé. Il s'inscrit dans la continuité de celle organisée en juin dernier à Windhoek (Namibie). Elle avait permis aux ministres des Etats membres du Comité de se pencher sur les voies et moyens de renforcer le mandat du Comité. L'objectif avoué est d'assurer un meilleur suivi et une meilleure prise en charge des programmes prioritaires de l'UA. Rappelons que la réunion du Comité ministériel à Windhoek avait permis d'arrêter les prérogatives et la feuille de route du Comité ministériel restreint pour la réalisation de la vision prospective adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement africains. M. Lamamra avait expliqué, à l'issue de la réunion de Windhoek, que ce Comité restreint est appelé «à arrêter les programmes exécutifs pour la réalisation de cette vision prospective et pour corriger les démarches et les méthodes de travail» adoptés dans les programmes de développement gouvernementaux. D'où son appel de ce mercredi à une démarche rationnelle et résolue de l'Afrique en faveur de son intégration politique et économique. «Il est impératif pour l'Union africaine de s'engager résolument dans une démarche de rationalisation de l'ensemble de ses activités en vue de pouvoir être au rendez-vous des aspirations des peuples africains et relever les défis de sécurité et de développement en Afrique», avait-il argumenté. Ramtane Lamamra devait mettre en relief les impératifs fondamentaux et les préalables liés à la prévisibilité et à la pérennité du financement des programmes phares, de respect des positions et décisions de l'Union, de la coordination de l'action des Etats membres aux niveaux des différentes enceintes internationales, d'identification des axes prioritaires d'action et d'optimisation des ressources de l'Union. Il est précisé que l'Agenda 2063 constitue la feuille de route de l'UA pour les 50 années à venir en matière de paix, de sécurité et de développement du Continent. A ce titre, le Conseil exécutif a décidé de mettre en place le comité de Bahr Dar (Ethiopie). Il est composé des cinq Etats membres représentant les régions du continent ainsi que de la présidence entrante et sortante de l'UA. Le comité en question bénéficie de l'assistance technique des différents acteurs institutionnels régionaux et continentaux (Commission de l'UA, la Banque africaine de développement, les CER..).
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