Algérie

“L’Algérie a réduit sa vulnérabilité aux chocs extérieurs”



“L’Algérie a réduit sa vulnérabilité aux chocs extérieurs”
Elle a augmenté les placements de ses réserves de change dans les titres gouvernementaux.“À l’instar des autres pays en développement, l’économie algérienne fait face à certains chocs externes inhérents à la crise financière internationale”, a affirmé hier le gouverneur de la Banque d’Algérie dans ses réponses aux questions soulevées par les députés, lors des débats sur l’évolution économique et monétaire de l’Algérie. M. Mohammed Laksaci souligne que si le renforcement des réserves officielles de change et la forte croissance économique enregistrée les années précédentes ont fait que les marchés financiers des pays émergents ont montré une certaine résilience aux chocs externes, il reste que cette résilience faiblit actuellement sous l’effet de la contagion de la crise financière.
Cependant, les pays émergents les plus touchés par la crise sont ceux qui se caractérisent par un déficit de compte courant extérieur et des termes d’échanges défavorables.
Comme chocs externes auxquels fait l’Algérie, l’inflation importée, vu l’importance accrue des importations des biens et services, même si la stabilisation du taux de change effectif réel contribue à atténuer l’effet négatif de l’inflation importée. Le gouverneur de la Banque centrale affirme que “les analyses de la Banques mondiale, qui ne sont pas encore publiées, estime que les pays du Maghreb n’ont pas connu une inflation aussi élevée que d’autre pays”.
M. Mohammed Laksaci évoque également  l’amenuisement du rendement des placements de l’Algérie dans l’hypothèse d’une récession qui aboutirait à une baisse des taux directeurs des banques centrales des principaux pays développés et l’éventuel retournement du marché pétrolier. Ce sont les trois canaux de diffusion de la crise financière mondiale sur l’Algérie.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie a, par ailleurs, expliqué aux députés la gestion des réserves de change par les banques centrales selon “les règles de bonne conduite édictée par le Fonds monétaire internationale en 2001”. M. Mohammed Laksaci a déroulé la méthodologie de gestion à laquelle sont astreintes l’ensemble des banques centrales de par le monde.
Les banques centrales se préoccupent davantage du couple risque et rendement. L’apparition des turbulences sur les places financières depuis août 2007, conséquemment à la crise des subprimes, la Banque d’Algérie a revu sa stratégie en choisissant le placement exclusif dans des titres gouvernementaux. “Nous avons réduit les placements dans les banques commerciales et augmenté les placements en titres souverains”, affirme le gouverneur de la Banque d’Algérie. Le choix du titre est motivé par la nullité du risque sur le capital. Le taux moyen annuel du rendement du portefeuille de référence en 2007 a été de 4,6%, alors qu’il était de 4% en 2006. Par ailleurs, M. Laksaci a annoncé que la Banque d’Algérie a commencé, depuis le mois de septembre passé, le “rafraîchissement” des billets de 200 dinars.
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