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L'Algérie a besoin d'un baril à 87,6 dollars



L'Algérie a besoin d'un baril à 87,6 dollars
Pour le moment, le baril est à la moitié du prix nécessaireEn 2015, l'équilibre budgétaire du pays nécessitait un baril de pétrole à 109,8 dollars, cela devrait, selon le FMI, encore s'améliorer plus en 2017. Mais les prévisions sont loin d'un baril à ce prix...Un baril à 80 dollars et l'Algérie est sauvée! En effet, selon les prévisions du Fonds monétaire international, l'Algérie aura besoin, en 2016, d'un prix du pétrole de 87,6 dollars/baril pour atteindre son équilibre budgétaire, contre 109,8 dollars/baril en 2015. Cela devrait encore s'améliorer plus en 2017 et ce grâce aux mesures prises par le gouvernement, notamment en matière de recouvrement fiscal et de baisse des importations.Néanmoins, cette bonne nouvelle reste tributaire de la «fièvre» des marchés pétroliers. Et pour le moment, le baril est à la moitié du prix nécessaire. Il tourne autour des 40 dollars et selon les prévisions les plus optimistes il ne devrait pas dépasser les 60 dollars en 2016. Ce qui fait que le déficit budgétaire sera toujours aussi important. Surtout que le produit intérieur brut nominal de l'Algérie (PIB) devrait s'établir à 166 milliards de dollars (mds usd) en 2016 contre 172,3 mds usd en 2015, selon les prévisions du FMI publiées lundi dernier dans son rapport sur les perspectives de croissance dans la région Moyen-Orient-Afrique du Nord-Afghanistan-Pakistan (MOANAP). En 2017, le PIB nominal de l'Algérie devrait rebondir à 173,9 mds usd, selon les projections du Fonds. Mais cela restera insuffisant! Le déficit budgétaire s'élèvera ainsi à 15% du PIB en 2016 (contre 15,9% en 2015) et se réduira à 11,8% en 2017. Le déficit de la balance des comptes courants, atteindra les -28,3 mds usd en 2016 contre -27 mds usd en 2015. Ce déficit se chiffrera à -28,2 mds usd en 2017. Ce qui contraindra les autorités à continuer à «siphonner» les réserves de changes qui fondront comme neige au soleil. Elles devraient reculer sous l'effet de la chute des prix du pétrole à 113,3 mds usd en 2016 en couvrant 22,2 mois d'importations, contre 142,6 mds usd en 2015 et poursuivront leur contraction à 92,3 mds usd en 2017! L'inflation, elle, restera stable à 4,3% en 2016 contre 4,8% en 2015 avant de baisser davantage, à 4% en 2017. En 2016, les exportations devraient enregistrer une baisse à 27,7 mds usd contre 38,4 mds usd en 2015, mais devraient progresser en 2017 à 32,3 mds usd. Les importations vont s'inscrire légèrement à la baisse en 2016 en se chiffrant à 57,5 mds usd contre 63,7 mds usd en 2015, avant de reprendre une tendance haussière en 2017 à 61,3 mds usd.Le FMI tient à souligner que la crise n'est pas spécifique à l'Algérie, mais à toute la région Moanap en général.Le fonds relève que la faiblesse des cours du pétrole et l'aggravation des conflits continuent de peser sur l'activité économique dans cette zone. Les perspectives de croissance de la plupart des pays exportateurs de pétrole de la région ont été revues nettement à la baisse depuis le mois d'octobre, la débâcle se poursuivant sur le marché mondial du pétrole, note le rapport. Si les projections continuent d'anticiper sur le taux de croissance des pays exportateurs de pétrole qui passera de 2% en 2015 à 3% cette année, c'est surtout en raison de l'accroissement de la production pétrolière en Irak, et en Iran suite à la levée des sanctions dont ce dernier pays faisait l'objet, précise-t-il. L'activité économique devrait encore ralentir dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), d'après les projections. Malgré les mesures ambitieuses d'assainissement budgétaire mises en oeuvre cette année, les soldes budgétaires se détérioreront sous l'effet de la chute marquée des cours du pétrole.Les déficits budgétaires cumulés des pays du CCG et de l'Algérie devraient, d'après les projections, atteindre près de 900 milliards de dollars sur la période 2016-2021, ajoutant que leurs besoins de financement devraient dépasser les réserves liquides dont ils disposent actuellement. On n'est donc pas sorti de l'auberge, vivement que le pétrole remonte...




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