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L'Afrique du Nord, lauréate de la triche au bac !


L'Afrique du Nord, lauréate de la triche au bac !
L'Algérie n'est pas le seul pays où les candidats au bac trichent. Cette année, le Maroc, la Tunisie et l'Egypte ont aussi été confrontés à une fraude massive.Au Maroc, où plus de 3000 cas de fraude ont été recensés, le ministère de l'Education a décidé, vendredi dernier, de rappeler tous les candidats des filières «sciences expérimentales» et «sciences et technologie» pour repasser l'épreuve de mathématiques. A l'origine du bug?: une fuite des sujets diffusés en ligne la veille de l'examen. «Tous les pays arabes font passer les épreuves dans les mêmes conditions. Il faut, à mon avis, lancer une profonde réforme et revoir tout le système d'évaluation», estime un journaliste marocain.Car selon lui, le problème vient du système lui-même et de la gestion «très contestée» par le gouvernement «qui ne fait pratiquement rien pour régler ce genre de phénomène». Les parents d'élèves et les candidats contestataires ont exigé une enquête. La Direction générale de la Sûreté nationale a par ailleurs annoncé avoir arrêté 57 personnes. Les personnes interpellées sont notamment accusées d'avoir «rédigé des réponses pour les candidats en contrepartie de sommes d'argent». Ces réponses étaient le plus souvent sollicitées et transmises par téléphones portables, à l'aide de SMS et de messages sur Facebook, d'après la même source.En Egypte aussi, où 160 candidats ont été arrêtés, il a beaucoup été question de triche. «On parle de triche depuis trois ans, mais cette année les cas se sont généralisés, surtout grâce aux nouvelles technologies», explique Suzy Said Elgeneidy, journaliste du quotidien égyptien El Ahram. La technique?' Les candidats photographient les sujets avec leur smartphone pour les envoyer à leur complices et recevoir quelques minutes plus tard les réponses.Les sujets ont également été mis en ligne via Facebook quelques minutes après le début d'examen au Maroc. Pour Mostapha Hachem, journaliste égyptien, «ce sont des actes de vengeance des commissions d'évaluation». Car en Egypte, comme dans d'autres pays, même si la priorité est officiellement donnée aux meilleurs candidats qui ont décroché l'examen pour choisir leur spécialité de graduation, de nombreuses places sont exclusivement réservées «aux enfants des hauts cadres de l'Etat», explique encore Mostapha Hachemi.En Egypte, des pages spécialisées sur le web sont dédiées exclusivement à la triche. Selon les médias égyptiens, le site a été créé par un jeune?«qui se considérait lésé dans son droit d'accéder à l'université». Le gouvernement, critique encore Mostapha «n'a fait aucun effort pour contrecarrer ce phénomène, ce n'est pas sa priorité.De toutes les façons, les compétences n'ont jamais été le critère de sélection pour occuper les postes les plus importants». En Algérie, la ministre de l'Education a affirmé lundi que le président Bouteflika a décidé de dégager une enveloppe budgetaire pour mettre en place le système de brouillage dans les centres d'examen à partir de l'année prochaine afin d'éviter la triche. Nouria Benghebrit a aussi rappeler que les tricheurs seront interdits d'examen pour une durée de 5 ans.




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