Inculpé, Dominique de Villepin est interdit de rencontrer Chirac
M. de Villepin a été mis en examen pour « complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d?abus de confiance, complicité d?usage de faux ». L?ex-Premier ministre français Dominique de Villepin, inculpé hier dans l?affaire Clearstream, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer l?ancien président Jacques Chirac, a-t-on appris de sources proches du dossier. Selon ces sources, M. de Villepin a interdiction de rencontrer les principales personnes mises en cause dans ce dossier. En revanche, les juges ont autorisé l?ancien Premier ministre à se déplacer en France et à l?étranger. M. de Villepin a aussitôt fait appel de son contrôle judiciaire qui prévoit le versement d?une caution de 200 000 euros, a-t-on indiqué de mêmes sources. Entendu par les deux juges qui instruisent ce dossier devenu une affaire d?Etat, M. de Villepin a été mis en examen (inculpé) dans la matinée pour « complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d?abus de confiance, complicité d?usage de faux ». Il a été mis en cause par plusieurs protagonistes de l?affaire, dont le général Philippe Rondot, un haut responsable du renseignement auquel il avait secrètement demandé d?enquêter sur des listings où apparaissait le nom de Nicolas Sarkozy, son rival de l?époque devenu depuis président. Le nom de M. Chirac a également été cité à plusieurs reprises dans le dossier, par le général Rondot mais aussi par un ami de M. de Villepin au c?ur de l?affaire, Jean-Louis Gergorin. Après son inculpation, M. de Villepin a assuré à la presse n?avoir « à aucun moment participé à une quelconque man?uvre politique ». « enquête discrète » En mai et juin 2004, le juge d?instruction Renaud Van Ruymbeke a reçu des fichiers de la chambre de compensation luxembourgeoise laissant supposer l?existence de comptes à l?étranger, alimentés par des pots-de-vin, au nom de personnalités industrielles françaises. Plus tard, sont apparus des noms d?hommes politiques, dont celui de Nicolas Sarkozy. Il est rapidement apparu que ces listings avaient été falsifiés. Jean-Louis Gergorin, alors un des vice-présidents d?EADS, a reconnu par la suite les avoir remis au magistrat sur instruction de Dominique de Villepin. Ce dernier avait auparavant chargé le général Philippe Rondot, responsable de la coordination du renseignement au ministère de la Défense, d?une « enquête discrète » sur ces documents fournis par le mathématicien Imad Lahoud. Entendu la semaine dernière par les juges, M. Gergorin a assuré qu?en avril 2004, « comme moi-même, Dominique de Villepin exprimait son intime et profonde conviction de l?authenticité de l?intégralité des informations communiquées par Imad Lahoud ».
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Posté Le : 28/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Agences
Source : www.elwatan.com