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L'adhésion à l'OMC inquiète toujours


L'adhésion à l'OMC inquiète toujours
La gestion administrative du secteur de l'agriculture qui ne tient pas compte de l'avis de la recherche agricole, accentue la dépendance alimentaire.La problématique de la dépendance alimentaire continue à alimenter le quotidien. Akli Moussouni, spécialiste dans le domaine de l'agriculture et membre de la Commission nationale interprofessionnelle de la filière céréale, qui était accompagné par Ould El Hocine Abdelaziz, n'a pas manqué de revenir sur la cause de la dépendance du pays vis-à-vis des importations, tout en avançant des solutions a qui veut l'entendre.La gestion administrative du secteur de l'agriculture sans tenir compte de l'exigence de la réalité nationale, sans la participation des agriculteurs est le résultat de recherches des Instituts de recherche agricole déjà peu nombreux en Algérie, a conduit le pays à une double dépendance alimentaire nationale.«Le ministère de l'Agriculture avance une augmentation de production annuelle à raison de 12%. Mais dans la réalité, ce chiffre est faux et on est loin de répondre à 21% qui expriment le besoin nécessaire à l'évolution démographique de l'année 2000 à 2013», a indiqué hier, M.Moussaoui, qui n'a pas mâché ses mots, lors d'une conférence de presse au siège de l'Ugcaa, à Belouizdad, à Alger. Appuyant son intervention par des statistiques officielles, le conférencier a souligné que «l'analyse de la politique du renouveau rural fait ressortir des démarches qui consistent à dégager uniquement des intérêts communs aux agriculteurs par filière à travers des comités interprofessionnels, au lieu d'une démarche stratégique nationale avec des objectifs économiques, dont la sécurité alimentaire du pays», a-t-il indiqué, sans pour autant verser dans l'alarmisme, puisque le même conférencier a avancé des solutions et pour peu que les pouvoirs publics agissent tous ensemble pour le même objectif, au lieu de laisser agir le secteur de l'agriculture en dehors des autres secteurs qui influent directement sur la problématique de la dépendance et la sécurité alimentaire qui constitue un élément essentiel en termes de souveraineté national. «Les seuls objectifs théoriques sur lesquels est basée toute la démarche du subventionnement, constituent l'unique élément d'intervention de l'Etat», a-t-il affirmé, ont été fixés démesurément, soit 49% pour l'ensemble des productions agricoles et 45% pour les céréales en 13 ans. Le conférencier a apporté un élément-clé afin d'attirer l'attention des centres de décision, en rappelant que la population à augmenté de 31.7 millions en 2000 à 38.3 millions d'habitants en 2013 et ce, rien que pour montrer l'absence de stratégie nationale qui demande un taux de croissance de 21%, avant de sortir du ghetto de la dépendance alimentaire. Le conférencier n'a pas manqué de qualifier «de catastrophe» l'adhésion de l'Algérie à l'OMC dans les années à venir, à cause de la faiblesse du potentiel productif du pays vis-à-vis des concurrents.De son côté, Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Ugcaa ne manque pas d'attirer l'attention des pouvoirs publics concernés, au point de se faire des ennemis qui lui reprochent des prises de position qui ne s'accommodent pas souvent avec les choix politiques. «Nous invitons des experts de différents horizons afin d'éclairer l'opinion publique nationale sur la réalité.;Mais, lorsqu'on invite des experts qui représentent les pouvoirs publics concernés, ces derniers refusent de se mettre à table devant les autres parties», a-t-il souligné et ce, bien que les autres avis et critiques y vont dans l'intérêt national avant tout, dira-t-il, en marge de la rencontre. La construction des instituts de recherche agricole spécialisés et la participation des spécialistes aux décisions, afin d'éviter les erreurs sont vivement recommandées.




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