Algérie

L’ADE isole le tronçon touché pour éviter le pire


Nouveau cas de cross-connexion à Sidi Bel-Abbès Moins de trois mois après l’infiltration du réseau d’alimentation en eau potable par les eaux usées sur un tronçon du centre ville, un cas similaire de cross-connexion vient d’être signalé à Sidi Bel-Abbès. Cette fois-ci, cela se passe à Sidi Djillali, au niveau de l’ancienne cité d’habitat de ce gros faubourg de la périphérie urbaine. Ainsi, et aussitôt alertés, les services techniques de l’unité locale de l’ADE ont procédé, par mesure de précaution d’urgence, à l’isolement partiel du tronçon du réseau AEP touché, et la mise en œuvre graduelle du protocole d’intervention prévu en la circonstance avec l’arrêt immédiat de la distribution en eau potable pour les habitations de la rue «G», la plus affectée, et le lancement d’une série d’opérations successives portant notamment sur l’identification de l’origine de la couleur noirâtre affectant l’eau, la détection d’un éventuel foyer de pollution, le dosage en chlore résiduel, la désinfection des canalisations suspectées ainsi que l’analyse bactériologique et physico-chimique pour contrôler et vérifier la potabilité de l’eau. «Ce n’est, de toute évidence, qu’après avoir obtenu l’assurance du laboratoire d’analyse que tout danger de pollution est définitivement écarté sur la partie du réseau affectée, que l’alimentation en eau potable sera rétablie normalement par les services d’exploitation», tiendra à souligner le chargé de la communication de l’unité ADE. Même si elle se maintient chaque année à un nombre techniquement gérable (une dizaine pour l’ensemble de la wilaya), la fréquence des cas d’infiltration du réseau AEP par les eaux usées, les hydrocarbures et autres produits toxiques, n’inquiète pas moins les responsables des principaux services concernés. Ces derniers restent persuadés que c’est l’état défectueux de certaines canalisations datant de l’ère coloniale, ajouté aussi aux agissements irresponsables de certains abonnés qui procèdent à des travaux sur les lignes de branchement sans autorisation préalable des services compétents, qui sont à l’origine de tous les dysfonctionnements constatés au niveau local et qui tendent à compliquer davantage aujourd’hui la problématique de la gestion des réseaux d’assainissement et d’alimentation en eau potable, devenue encore bien complexe avec l’extension urbanistique de la ville. «Dans des cas avérés de pollution, l’intervention énergique des services de l’ADE a permis, rappelle-t-on à ce propos, d’éviter plusieurs fois à la population locale la survenue de véritables catastrophes sanitaires... De ce point de vue, l’exemple le plus significatif est fourni par le village de Sidi-Khaled, qui a connu en 2003 un début de contamination de son réseau d’AEP du fait de l’infiltration d’une certaine quantité d’esprit de sel (solution d’acide chlorhydrique) utilisée par un habitant pour tenter de nettoyer les canalisations d’amenée d’eau potable de son logement bouchées de l’intérieur par un effet d’accumulation de calcaire». C’est pour dire, en somme, que la réhabilitation urgente des réseaux d’AEP et d’assainissements n’a jamais revêtu un caractère d’urgence autant qu’aujourd’hui. Le lancement récent d’une étude spécialisée avec le concours d’un panel d’experts étrangers pour l’établissement d’un diagnostic précis sur l’ensemble du réseau AEP de la ville, et ce, sur une longueur totale de près de 600 kilomètres linéaires, se révèle, en la circonstance, comme l’un des meilleurs présages pour espérer la fin des multiples dysfonctionnements qui caractérisent lesdits réseaux.


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