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L'accusé écope de six mois de prison, dont trois fermes


L'accusé écope de six mois de prison, dont trois fermes
Zraoui A. Hamadache, jugé pour menaces de mort contre l'écrivain-journaliste Kamel Daoud, a été condamné, hier, à six mois de prison, dont trois fermes, par le tribunal d'Oran. La condamnation, assortie d'une amende de 50.000 DA, a été prononcée en l'absence des deux parties (l'accusé et le plaignant), a constaté un journaliste de l'APS. L'avocat de Kamel Daoud avait requis, lors de la première audience, l'application de la loi pour « réhabiliter » la victime et un dinar symbolique comme dommages et intérêts.A l'issue de son réquisitoire, le procureur de la République avait requis une peine de six mois de prison ferme et 50.000 DA contre l'accusé. L'affaire, qui avait tant alimenté les colonnes des journaux et enflammé les réseaux sociaux, avait débuté en décembre 2014, lorsque Kamel Daoud avait déposé plainte contre A. Hamadache pour menace de mort. Une enquête judiciaire avait été ouverture. Au cours de la première audience du procès, A. Hamadache avait nié l'accusation objet de son jugement. Il avait expliqué que sa réaction était « celle d'un citoyen et de sa qualité de membre de la Ligue internationale des oulémas musulmans ». Le condamné avait même demandé aux pouvoirs publics d'appliquer les dispositions de la charia contre Kamel Daoud, pour avoir porté « atteinte aux valeurs de l'islam et de la nation ». A. Hamadache avait déclaré au juge que « sa démarche se voulait une contestation des idées contenues dans un roman de Kamel Daoud et ses déclarations à une chaîne de télévision française ».Selon lui, les dires et les idées de Kamel Daoud « portaient atteinte aux sentiments des musulmans, ainsi qu'aux valeurs de la nation algérienne et à son identité ». De son côté, la défense de Kamel Daoud avait estimé que les écrits postés par Hamadache sur son compte facebook et ses déclarations dans une émission d'une chaîne algérienne privée constituaient « une incitation claire au meurtre ». Il s'agit, avait-il affirmé, d'« une menace de mort, telle que défini par le code pénal ».




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