L'accès à l'autoroute est-ouest sera payant à moyen terme

Les automobilistes qui emprunteront l'autoroute est-ouest devront payer pour y accéder. Même si l'application n'est pas immédiate, la question est, néanmoins, sur la table du gouvernement. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Telaï, dans un point de presse animé à l'issue d'une visite de travail dans la wilaya d'Alger. Sans donner de date précise, le ministre a souligné que le système de péage sera opérationnel « à moyen terme ». Pour ce qui est de l'état d'avancement du projet de réalisation de l'autoroute est-ouest, le premier responsable du secteur a fait savoir qu'il ne reste qu'un tronçon de 84 km reliant El Kala à Dréan. Telaï a mis l'accent sur les efforts consentis par le gouvernement en termes de réalisation soulignant que pour certains projets, tel celui des chemins de fer, les retards sont dûs essentiellement au problème d'expropriation et aux installations des câbles à haute tension de Sonelgaz. Pour ce qui est de la maîtrise des ouvrages, il est impératif de mettre le paquet dans le domaine de la formation. C'est, d'ailleurs, l'instruction qu'il a donnée aux directeurs des trois institutions visitées, à savoir la Société algérienne d'études d'infrastructures (Saeti), le Centre de contrôle technique des travaux publics (CTTP) et le Laboratoire d'études maritimes (LEM). La formation pour une meilleure mise à niveau s'impose, a-t-il insisté, surtout que l'effectif de ces trois institutions est jeune, dont la majorité a une expérience ne dépassant pas les 5 ans. « Ils faut les envoyer à l'étranger pour se mettre à niveau en fonction de l'évolution des technologies », a-t-il insisté. En plus de l'amélioration de ses performances professionnelles, le travailleur formé contribuera plus dans la rentabilisation de l'entreprise et l'amélioration de son chiffre d'affaires. Au cours de son passage au LEM, le ministre s'est montré insatisfait du chiffre d'affaires réalisé, soit 90 millions de dinars. Il a fait observer également que travailler avec seulement 300 ingénieurs est insuffisant eu égard aux missions assignées au LEM d'autant qu'il est le seul laboratoire au niveau national. Telaï a assisté à la présentation de fonctionnement du laboratoire. Une occasion qui lui a permis de s'enquérir de l'état d'avancement des projets en cours de réalisation dont l'étude d'extension du port d'Arzew et celle relative au port de Djen Djen. Le ministre a demandé de faire deux autres études dont une relative à la faisabilité de l'installation d'un quai dédié à l'exportation du phosphate à Annaba et une autre pour l'identification des sites pouvant abriter des marinas sur tout le littoral.