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Kidnapping d'un enfant algérien à Dubaï


Kidnapping d'un enfant algérien à Dubaï
Le père du petit Karim accuse les autorités émiraties de complicité et interpelle l'émir Sheikh Mohamed Bin Rashid Al-Maktoum afin qu'il puisse retrouver son fils sain et sauf.Karim, un enfant âgé de 2 ans, a été kidnappé, il y a dix mois, au centre commercial Al-Ghurai, situé à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Que s'est-il passé exactement ' Qui a kidnappé le petit Karim ' Pourquoi sa famille a attendu dix long mois pour ébruiter ce scandale ' Selon les documents en notre possession, tout a commencé le 7 janvier dernier quand Morad B. se rend à Dubaï pour soigner son fils, sachant que le petit Karim, résidant à Alger, est né dans cette ville et jouit de la double nationalité, algérienne et française.Le 25 du même mois, le papa confie son fils à une baby-sitter dans une aire de jeux, le temps de lui acheter une bouteille d'eau. Entre-temps, la maman du petit était informée de la présence de son ex-époux et du petit Karim à Dubaï. Au fait, après la consultation, le médecin traitant aurait envoyé les résultats de la consultation aux parents, dont la maman. Celle-ci prend ses devants et organise, avec son frère, un milliardaire établi à Dubaï, l'enlèvement de l'enfant. Les vidéos en notre possession, des documents récupérés difficilement par le papa au centre commercial Al-Ghurai, montrent que le kidnapping a eu lieu le 27 janvier 2016 à 10h15. La maman, originaire de Palestine et de nationalité jordanienne, mais non- résidente aux Emirats arabes unis, pénètre dans l'aire de jeux. Elle était accompagnée de deux hommes et d'une jeune dame qui immortalisait avec son téléphone portable cetenlèvement. Choquée, la baby-sitter a tenté, en vain, de résister, mais la maman du petit Karim lui arrache son téléphone et l'éteint pour gagner du temps et quitter les lieux. La vidéo montre également un enfant qui se battait pour se libérer des mains de cette femme. Visiblement organisé par une bande de malfaiteurs, le kidnapping n'a duré qu'une petite minute. Quelques minutes plus tard, Morad B. revient, mais le petit Karim n'est plus là ! Dans une lettre adressée à l'émir Mohamed Bin Rashid Al-Maktoum, et dont nous détenons une copie, le père de cet enfant décrit une scène horrible et un parcours du combattant à la limite de l'insoutenable.Complicités, déni de justice et menacesLe parcours du combattant ne fait que commencer. "J'ai appelé la station de police la plus proche. La police criminelle d'investigation arriva sur place pour visionner la vidéo de télésurveillance. Je reconnus mon ex-femme, mais pas les gens qui l'accompagnaient.Mon fils était effrayé et s'était mis à hurler et à pleurer", raconte Morad B. C'est alors qu'il s'est dirigé vers la station de police pour déposer plainte. Le chef de la station l'informe que "le juge et le procureur lui avaient donné ordre de ne pas arrêter les kidnappeurs", lit-on dans cette missive. "J'ai vu le procureur de la protection des enfants mineurs, ensuite le juge des mineurs et je lui ai laissé entendre d'arrêter ces kidnappeurs. Je l'ai informé que je contacterai les ambassades d'Algérie et de France, que mon fils est asthmatique et que j'ai la garde de mon enfant. Il m'a répondu qu'il annulera tous les jugements des tribunaux algériens et qu'il ouvrira un nouveau jugement aux Emirats arabes unis." Au fait, tout a été fait pour que le petit Karim quitte rapidement Dubaï alors qu'il était interdit de sortir du territoire puisqu'il a fait l'objet d'un enlèvement. Autrement dit, son ex-épouse est passée par là, suggère-t-il, et tout a été fait pour qu'elle garde l'enfant au grand dam des lois algériennes. Il faut savoir, indique-t-il, que cet femme a été condamnée, en février 2016, à 42 mois de prison ferme par le tribunal de Tipasa et à 2 ans de prison ferme et 1 dinar symbolique, la semaine écoulée, par le tribunal de Sidi-M'hamed pour abandon de foyer et d'un nourrisson. Devant sa ténacité à vouloir récupérer son fils, ce qui est légitime, Morad B. s'est vu menacé s'il ne quittait pas les lieux. Dans sa lettre, Morad B. accuse : "Voici la liste des personnes impliquées dans cette affaire. Je cite, l'avocate de mon ex-épouse, le juge des affaires familiales, le procureur des mineurs, le juge ayant rejeté le jugement algérien, l'homme d'affaires et millionnaire, frère de mon ex-épouse résidant à Dubaï, le directeur de la cour de Dubaï, le procureur général, le chef des procureurs, le chef de justice des affaires personnelles, le chef de la police et le directeur de la cour royale."Le prince Bin Rashid Al-Maktoum interpelléAinsi, Morad B. a passé dix longs mois à courir dans tous les sens et à frapper à toutes les portes pour récupérer son fils. Aux dernières nouvelles et à l'heure actuelle, son ex-épouse aurait quitté illégalement Dubaï avec le petit Karim. Elle serait établie aux Etats-Unis d'Amérique pour tenter de lui arracher une autre nationalité.Entre-temps, Morad B. a saisi les autorités françaises, dont le président François Hollande, et des directives ont été données aux consulats pour freiner toute démarche que cette femme tenterait d'entreprendre, sachant que le petit Karim jouit de la nationalité française. Et à Morad B. d'interpeller le prince Bin Rashid Al-Maktoum : "Dans une interview avec la BBC, votre Altesse aviez déclaré que les Emirats souhaitaient aider les gens et non leur porter préjudice. Vous vous êtes toujours assuré que les Emirats doivent respecter les lois des pays internationaux, leurs obligations et leurs traités." Faisant allusion aux accords ratifiés entre l'Algérie et les Emirats arabes unis, le père ajoute : "À présent que vous êtes informé, le monde entier a besoin de savoir que ces faits se sont réellement déroulés au sein du département de justice, à savoir la cour de Dubaï, et 40 millions d'Algériens ont également besoin de savoir ce qui est arrivé à mon fils et à moi-même dans votre pays."Selon Morad B., les autorités algériennes et françaises ont été informées de la disparition de son fils à Dubaï, alors que l'ambassade et le consulat d'Algérie aux Emirats arabes unis ont, à leur tour, informé le ministère des Affaires étrangères des Emirats arabes unis en lui communiquant des documents officiels concernant la mystérieuse et soudaine disparition de cet enfant. "Le consulat algérien a envoyé un courrier demandant un rendez-vous avec le directeur de la cour royale concernant le kidnapping d'un enfant de nationalité algérienne. Le courrier est resté sans réponse", dira encore Morad B.FARID BELGACEM



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