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Keziah Jones ouvre le bal


Keziah Jones ouvre le bal
Le coup d'envoi de la 7e édition du Festival international de musique diwane a été donné, vendredi soir, au théâtre de verdure Saïd Mekbel (Bois des Arcades, Riadh El Feth, avec une tête d'affiche de choix, Kezih Jones.C'est dans un théâtre archicomble, sous une température des plus élevées, que la soirée a été étrennée par l'association Diwan Sidi Blel de Mascara. Cette dernière a, rappelons-le, décroché le premier prix du festival national du diwan de Béchar. Créée en 1998, l'association en question a pour objectif de préserver et d'encourager la musique gnawie. Plusieurs tableaux musicaux et de danse ont été proposés. Place ensuite, en deuxième partie, au prince nigérian du blufunk et du ska, Keziah Jones.Après une polémique des plus nourries durant deux jours sur l'annulation de son concert en Algérie, le chanteur s'est finalement produit comme convenu, au grand bonheur de ses fans, mais pas avec ses propres musiciens. Il a fait appel, pour les besoins de ce concert, à d'excellents musiciens algériens. Keziah Jones est un habitué de la scène algérienne. Il s'est, en effet, déjà produit l'année dernière lors de la tenue de la 9e édition du Dimajazz à Constantine.Cet artiste d'exception a enflammé la scène durant une heure de temps. C'est au bout de trois quarts d'heure de retard que l'artiste fait son entrée sur scène sous des applaudissements nourris. Une partie du public se lève pour saluer et accueillir cet invité de marque. Vêtu tout de noir, jean et t-shirt, sa tête est recouverte d'un chapeau de paille couleur miel. L'Anglo-Nigérian est détendu et souriant à la fois. Il se tortille sur la scène en saluant au micro son public. Il s'approche du bassiste algérien Abdelkrim Mechâar pour lui donner le la. Ce dernier se livre à un instrumental avec un acharnement inoui.Keziah Jones invite le public à taper des mains. Une grappe humaine se rapproche de son idole, en se rapprochant du bas de la scène. Au fur et à mesure que les minutes s'égrènent, le monde se fait plus grossissant. Keziah Jones s'empare de sa guitare électrique et la pose sur une malle métallique. Concentré sur son instrument, il offre une impro musicale des plus envoûtantes. Le troisième musicien, le guitariste algérien Nadjib Guamoura, rejoint le groupe dans une parfaite symbiose. Des répliques entre la basse et les deux guitares électriques sont à l'honneur. L'artiste s'adresse régulièrement à la foule avec ce mélange de langue française approximative et un anglais parfait.Il lance d'ailleurs avec une énergie débordante : «Bonsoir Alger. Je suis heureux de me produire une deuxième fois en Algérie !» Changement de bassiste, le virtuose Lotfi Medjouba donne un large aperçu de son talent en suivant dans la rythmique ses deux autres comparses. Keziah Jones entame son répertoire par Kpafuca, un titre de Black Orpheus, avant d'enchaîner sur Rythmes Is Love, Beautiful Emilie, My kinda Girl, Blufunk Is Alive et l'incontournable All Along The Wachtower, célèbre chanson écrite en 1967 par Bob Dylan, mais rendue célèbre par la reprise de Jimi Hendrix. La voix s'élève en octave, les instruments sont nerveux et la rythmique est des plus denses.Keziah Jones invite les musiciens de l'association Sidi Blel de Mascara à monter sur scène pour une fusion des plus délicieuses. Alors que le spectacle bat son plein, une coupure de courant intervient. Bien que ce désagrément soit intervenu à trois minutes de la fin du spectacle, Keziah Jones descend de la scène pour saluer son public. Un public qui ne manquera pas d'immortaliser quelques clichés avec ce bluesman cosmopolite ayant créé son propre genre : le blufunk.




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