Algérie - Revue de Presse

Karim Tabbou à Draa Ben Khedda



«Le FFS, objet de tous les complots!» Le Premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a animé ce vendredi en fin d’après-midi une conférence-débat au cinéma Le Hoggar à Draâ Ben Khedda, conférence constituant en fait un segment du programme de restructuration entamé par le parti. D’emblée, M. Tabbou s’en est pris, dans un langage piqué d’épines et en des propos durs et acerbes, à la situation actuelle du pays qui ne permet pas, à ses yeux, la pratique de la politique. Il commence par évoquer la dernière conférence des maires avec le chef de l’Etat. Il soutient à ce propos que les élus de son parti ont pris «la sage décision de boycotter la rencontre». Il affirme, dans ce contexte, que «les maires ont été convoqués par les walis, passant ainsi la veille une sorte de contrôle des costumes et cravates en retenant les gestes et faits interdits devant le Président». Pour le conférencier, cette «conférence est une honte!» Il reviendra également sur les menaces de Ould Kablia et de Zerhouni ciblant ceux qui ont opté pour le boycott de cette rencontre. «Nos élus n’ont de compte à rendre qu’aux électeurs! Nous avons reçu mandat de la population, nous ne sommes pas dans une Djamahiria!» dira M. Tabbou qui n’hésitera pas à critiquer le discours du chef de l’Etat qui «a parlé d’échec». «Nous disons que ce n’est pas l’échec du chef de l’Etat ou du chef du gouvernement, mais plutôt celui d’un système!» lancera M. Tabbou en poursuivant ses diatribes. Pour le Premier secrétaire du FFS, «le système a l’art d’organiser le désordre pour que le citoyen n’ait aucun moyen de comprendre ce qui se passe dans son pays». Et le but recherché, selon lui, est de «casser les ressorts de la société», en faisant du peuple, «un peuple passif». Et de citer les difficultés des citoyens à trouver du carburant et du fuel dans un pays producteur de pétrole. M. Tabbou stigmatisera aussi les productions agricoles en assurant que «la population est devenue un jouet alors que, durant la période coloniale, notamment dans le mouvement national et durant la guerre de libération, le peuple était acteur». Le premier secrétaire du FFS lancera ensuite que «l’Etat est l’otage d’une mafia». «Il y a nécessité d’assumer l’échec de la politique menée jusqu’ici!» dira ensuite M. Tabbou qui ne manquera pas d’écorcher le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, en rappelant plusieurs décisions impopulaires de ce dernier. M. Tabbou devait aussi revenir sur les problèmes rencontrés par son parti en soulignant que «le FFS, qui est intraitable sur son autonomie, n’a pas fini d’être l’adversaire du régime et du système». «Il fait l’objet de tous les complots», soutiendra-t-il. Et en effleurant le procès des assassins présumés de Lounès Matoub, M. Tabbou s’écriera: «Ce procès n’est qu’une arme brandie pour s’assurer la participation d’un candidat de la région à la présidentielle». Il lancera ensuite: «La population sait qui a fait quoi!» M. Chabane
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