Presque une année après l’installation des cabines téléphoniques Oria , le Directeur général de la société, Karim Benmançour, fait le point sur cette opération.
Si les Algériens ne se ruent pas encore sur les publiphones, le patron d’Oria fait preuve d’une grande patience, espérant qu’avec le temps, les consommateurs prendront l’habitude d’utiliser les cabines oranges.
Cela fait presque une année qu’Oria s’est implanté dans le marché algérien, quel bilan faites-vous de cette opération ?
Nous avons commencé nos activités à la fin de l’année 2005. Il est, à mon sens, encore tôt pour établir une évaluation. Il y a déjà 4300 cabines installées dans diverses wilayas du centre et de l’ouest du pays. Nous sommes ainsi présents à Alger, Blida, Boumerdès, Tipaza, Bouira, Médéa, Aïn Defla, Aïn Témouchent, Oran, Mascara, Tlemcen, Relizane…. Et nous attendons l’autorisation de l’APC de Sidi Bel Abbès pour pouvoir y placer nos publiphones qui sont, d’ailleurs, réclamés par la population de cette commune. Nous prévoyons de déployer prochainement notre réseau à l’est du pays en commençant par la wilaya de Sétif. Une fois qu’on aura couvert l’ensemble des wilayas du pays, on pourra alors faire une évaluation correcte.
Nous avons l’impression que les publiphones Oria sont boudés par la population, à quoi cela est-il dû, selon vous ?
Nos publiphones ne sont pas boudés par la population, c’est juste que les gens ne connaissent pas suffisamment le produit. Certains ne savent pas l’utiliser, d’autres n’ont pas l’habitude de téléphoner dans la rue ou ne savent pas où acheter la carte (il faut leur dire que nous avons une convention avec Algérie Poste et Algérie Télécom pour la distribution des cartes). Mais il suffit d’une seule utilisation pour qu’ils sachent que les services que nous offrons sont d’une bonne qualité et à des prix abordables.
Est- ce que vous avez réussi, à ce jour, à récupérer une partie de votre investissement ?
Nous avons investi 20 millions d’euros sur le long terme. C’est un investissement graduel, qui devra se faire au fur et à mesure de notre déploiement. Ce n’est pas comme si on installait une machine pour y gagner de l’argent. Pour l’instant, nous sommes à mi-chemin de notre objectif. Nous avons prévu d’installer 20 000 cabines et on s’était fixé 18 mois pour y parvenir. Pour l’heure, nous n’en sommes qu’à 4300. Nous comptons accélérer la cadence pour atteindre cet objectif en 2007.
Au total, vous avez vendu combien de cartes Oria ?
C’est un chiffre que je ne peux pas communiquer. Ce qui est sûr, c’est que la consommation est en constante augmentation d’autant qu’il y a une bonne appréciation des prix par les consommateurs. Nous comptons lancer de nouvelles promotions du 15 août au 15 septembre pour les appels vers les mobiles (2 DA TTC/ l’appel) ainsi que vers l’étranger (à partir de 15 DA/minute). Notre but est d’offrir un service d’utilité publique. Aussi, envisageons-nous de proposer de nouvelles offres et plus de promotions afin de démocratiser nos services. Nous allons, d’ailleurs, lancer prochainement une grande campagne de marketing direct (plages, rues…). Il y aura également de nouvelles offres au mois de Ramadhan.
Y a-t-il eu des actes de vandalisme sur les cabines Oria ?
Les actes de destruction sont insignifiants. C’est un bon signe. Cela tient également au fait que nos équipes de maintenance et de nettoyage assurent les réparations immédiatement après ce genre d’actes. Il arrive aussi que des citoyens qui remarquent que des cabines qui ont subi des actes de vandalisme nous le signalent sur notre centre d’appel.
Posté Le : 13/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Amel B.
Source : www.elwatan.com