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Kamel Daoud, dans la "short-list" du Goncourt en France, parle de l'Algérie au présent



Kamel Daoud, dans la
Il a le débit rapide et une liberté de ton qui "vaut pour tout le monde". Le journaliste écrivain algérien Kamel Daoud, l'un des quatre finalistes pour le Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire français avec son premier roman, "Meursault, contre-enquête", y parle de l'Algérie "au présent".Très connu en Algérie pour ses chroniques au vitriol publiées chaque jour (sauf le vendredi) dans Le Quotidien d'Oran, Kamel Daoud, 44 ans, écrit enfrançais et vit à Oran. "J'habite à Oran. Je suis installé à Oran. Il faut concevoir qu'il existe des écrivains francophones de la jeune génération quivivent là-bas. Je ne suis pas le seul. Il y en a d'autres", explique-t-il, de passage à Marseille,entre deux visites de promotion. S'il a choisi lejournalisme au début des années 90, c'est parce qu'il lui paraissait être "le métier le plus proche de l'écriture" mais il regrette parfois que ce métier"vous mange, vous dévore"."J'avais commencé ce roman en 2010, je l'ai abandonné, je l'ai terminé en 2012. Il est resté dans le tiroir. En 2013, on a décidé avec l'éditeur de lesortir". Premier roman après un recueil de nouvelles, parues en France en 2010."J'ai été fasciné par l'Etranger d'Albert Camus. J'ai trouvé que c'était un bon prétexte pour prendre l'histoire de L'Etranger, et l'inverser, à partir del'angle de l'Arabe ou de son frère mais aussi de raconter autre chose à partir de Camus", raconte-t-il. "L'Arabe", c'est la victime anonyme tuée parMeursault, le narrateur, dans le roman d'Albert Camus publié en 1942, victime à laquelle Daoud redonne une identité, une histoire, à travers son frère.Mais "Meursault, contre-enquête" n'est pas le roman d'un Algérien qui écrit sur Camus, se défend Kamel Daoud. "Je ne suis pas camusien. Je ne voulais pas rester dans le périmètre camusien. Je suis Kamel Daoud, je suis un Algérien, je parle du présent".L'accueil de la presse française le satisfait: elle a "retenu le fait littéraire et j'ai beaucoup apprécié". "Ils ont compris qu'il s'agit véritablement d'une histoire qui peut être lue ici comme au Japon ou en Amérique latine. Ce n'est pas un roman enfermé dans le bilatéralisme étouffant entre l'Algérie et la France", dit-il encore. "Droit au mur".




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