Algérie

Justice Place aux pôles spécialisés



Procureurs généraux et présidents de cour, juges exerçant au niveau des pôles judiciaires de compétence territoriale élargie, officiers de la police judiciaire et représentants de la cellule de traitement des informations financières, se sont réunis hier lors d'une rencontre d'étude consacrée aux «mécanismes juridiques de travail des pôles judiciaires spécialisés». Il a été également question d'échange d'informations entre Etats sur les nouvelles formes de criminalité. Dans une conférence en marge de cette rencontre, le directeur de la formation au ministère de la Justice, Si Hadj Mohand Arezki, expliquera que cette réunion a pour but de permettre aux procureurs et chef de cours de s'imprégner de méthodes de travail afin que les relations entre magistrats de ces pôles judiciaires et ceux des juridictions qui sont sous leur coupe soient des plus efficaces. Notre pays, qui est signataire de plusieurs conventions internationales relatives à la lutte contre la nouvelle criminalité, a sur le plan interne apporté des modifications en complétant le code de procédure pénale par des nouvelles mesures qui étendent la compétence territoriale de certains tribunaux en ce qui concerne le traitement des dossiers touchant aux infractions liées au trafic de drogue, au crime organisé, à l'atteinte au système de traitement automatisé de données, au blanchiment d'argent et également au terrorisme et aux infractions relatives à la législation des changes. Quatre pôles existent pour le moment. D'autres «pourront être créés en fonction de la situation», a expliqué pour sa part le directeur des affaires juridiques et judiciaires du ministère de la Justice, Mohamed Amara. Ces pôles sont dirigés en tout par 37 magistrats choisis parmi les meilleurs (procureur, juge d'instruction et magistrat du siège). Il s'agit du pôle d'Alger, de Constantine, d'Oran et de Ouargla. Si ces juridictions à compétence étendue fonctionnent depuis l'inauguration de leur siège en février et mars dernier, il est à signaler, par contre, que les magistrats concernés par les pôles ont bénéficié de formations depuis plusieurs mois, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, notamment dans les pays ayant une grande expérience dans la domaine de la lutte contre le terrorisme et les crimes dont les ramifications s'étendent hors frontières. La justice entend également instituer des pôles judiciaires en matière civile qui se chargeront des contentieux relatifs au commerce international, la faillite et le règlement judiciaire, les banques, l'assurance, la propriété intellectuelle, le contentieux maritime et aérien et de tout contentieux, souligne-t-on, induit par les nouvelles orientations économiques. La formation des auxiliaires de la justice a été au menu. 25 greffiers, selon Mohamed Amara, recevront à partir de la fin avril des perfectionnements dans le pays et en Espagne. Le même interlocuteur a également plaidé pour la création d'une école de formation des auxiliaires de justice. Un projet souhaité par le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Silini, et par le président du syndicat des magistrats, Djamel Aïdouni.
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