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JSM Tiaret : Hommage à feu Kadda Kaddour, décédé récemment



A l'instar de beaucoup de clubs du pays, l'histoire ,de la JSM Tiaret bien qu'elle n'a pas valu, jusqu'à l'heure, de titres et /ou un palmarès élogieux, au grand dam de ses nombreux fans, reste riche en événements qui ont fait la fierté de la population du Sersou, qui continue vaille que vaille à vouer un culte immodéré à ce club auquel elle s'identifie.Créé au début des années 1940 (on reviendra sur cette naissance), l'histoire de la Jeunesse sportive musulmane de Tiaret reste riche et tumultueuse. Tantôt joyeuse tantôt ennuyeuse. Son passé mérite d'être revisité.
Par bribes. Comme tout club des années d'avant l' indépendance, celui de la JSMT est jalonné de faits, mais aussi et surtout marqué par la présence d'hommes qui ont façonné son destin. Il y eut les frères Banus, quatre, que Dieu les garde, les frères Kadda, mais aussi et surtout les frères Skander, cinq frères que les Tiarétis appellent communément les «Ouled El Mazari», qui ont, eux aussi, laissé leurs traces dans une équipe qui, bien qu'au palmarès encore vierge, n'en a pas moins procuré beaucoup de joie aux fans.
Anciens et nouveaux. De Skander Khaled à Ali, en passant par les Madjid, Yazid, Mohamed et Abdelhamid, chacun de ces joueurs a marqué de son empreinte géniale un passage chez les Bleus. L'aîné, Khaled, né le 15 décembre 1908, après son passage au fameux «Dragon», a été avant-centre de la JSMT, en compagnie des Zakour Tayeb, Meflah, Lamouri, Briand, etc. Madjid, jovial et toujours plein de vitalité, est né en 1914. Il a été un demi défensif exemplaire, aux côtés des Guitoun, Boudkhil, Zelassi, Sikki, Beldjillali Larbi, etc. Yazid, joueur, mais aussi président, a été celui qui a apporté le plus aux Bleus, de 1962 à 1976. Né en 1918, il débuta comme demi défensif et était accompagné dans sa tâche sur le terrain ou en dehors par les Benmessaoud, Ould Bachir, Benouadah Mohamed, Brahim le trésorier et Boumaza, comme secrétaire général. Mohamed, né, lui, en 1925, était l'autre milieu de rêve que la JSMT a possédé.
Il quitta l'Algérie en 1948, en compagnie de son frère Hamid. Ce dernier, cadet de trois ans de Mohamed, après quelques matchs dans les jambes avec l'équipe de ses frères, s'en alla rejoindre la France, où il signa avec les Girondins de Bordeaux. Sa première licence a été signée en 1953. Il fut transféré par la suite au FC Rouen, après avoir disputé la finale de la coupe de France en 1955 contre Lille. Hamid s'est longtemps souvenu de ce geste de gratitude de la part du député-maire Jacques Chaban-Delmas, venu le congratuler aux vestiaires.
Avant de clore ce détour sur les figures de proue de la JSMT des années 1940/1970, il est utile de rappeler le rôle joué par Skander Ali, celui qui reste toujours attaché aux Bleus jusqu'à nos jours. Né le 9 avril 1941 à Tiaret, il évoluera sous les couleurs bleu et blanc, de 1962 à 1972, de feu Laribi Krimo, le gardien volant qu'on surnommait «le chat», sans oublier les Barmati, Benferhat Tahar, Souidi, la tête d'or, les Banus 1 et 2 (Braïk Benaïssa et Mohamed), «Ali Jonquet», Mayouti, Madjid Oulbachir, Okat, Kadi Bouamama, Mohamed Dahou dit Lakhal, Tas Abed, Ali Seddik.
Il a à son actif plusieurs sélections en Oranie, en compagnie de Souidi. Une saga que les dirigeants de la JSMT ne devraient pas occulter ni aux yeux des anciens ni à l'adresse de la nouvelle génération, qui ont le droit de connaître ceux qui ont fait les beaux jours de la JSMT. Une équipe porte-étendard de toute la région du Sersou et des Hauts-Plateaux de l'Ouest.
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